INSOLITE - Au festival Strasbourg mon amour, du théâtre immersif où le spectateur peut devenir acteur et même voyeur

Avis aux amoureux et ou aux curieux: l' "Hôtel Mamour" ouvre ses portes au public les 8 et 9 février dans le cadre du festival Strasbourg mon amour. Cette création théâtrale aura pour décor un véritable hôtel. Son objectif est de permettre au spectateur de s’immerger dans le processus créatif.

A l'occasion de la huitième édition du festival "Strasbourg mon amour", la compagnie mulhousienne Kalisto va proposer une expérience originale. Son nom : "Hôtel Mamour". Du théâtre immersif où le spectateur peut devenir acteur et même voyeur dans un lieu insolite lui aussi l’hôtel Graffalgar. Rendez-vous les 8 et 9 février dans dix chambres de l'établissement, pour dix expériences, coquines ou pas..., autour de l'amour. Une installation qui colle bien d'ailleurs à ce que souhaite le directeur de l'hôtel : offrir un terrain de jeu "à toute formes d’expression artistique pour permettre aux clients de découvrir une ambiance et d’y participer"
 

Le spectateur devient l’acteur de sa propre expérience artistique

Pour le spectacle, la réception de l’établissement est équipée d’un grand écran relié à des caméras de vidéosurveillance placées dans dix chambres. Dans chacune d’entre-elles, un acteur joue une expérience de cinq minutes sur l’amour devant une seule personne du public. "Le dispositif se veut à la lisière de la fiction et de la réalité, une sorte de réalité augmentée. Le spectateur devient l’acteur de sa propre expérience artistique",  indique Illia Delaigle, le metteur en scène. "Les canevas des histoires autour tournent autour de l’amour, de son indécision, du sentiment de tendresse, du souvenir d’un voyage, d’une scène de cabaret" .

Une femme va devoir quitter l’hôtel, car elle a été demandée en mariage et elle a dit oui. Le spectateur est sollicité pour la remplacer car la tenancière ne permettrait pas qu’elle s’en aille. Il faut au minimum qu’elle trouve une ou un remplaçant.
 

Une oeuvre théâtrale immersive 

"Madame Claudy est la tenancière, elle conseille le public depuis la réception. Il est difficile de déterminer son âge, elle doit avoir des contacts avec des professeurs de chirurgie esthétique et elle a du changer tout son sang à plusieurs reprises", s’amuse le metteur en scène. Puis il précise, "le voyeurisme est toléré, des spectateurs deviennent des voyeurs, sous le lit, derrière les rideaux. Ils sont là, ils n’interviennent pas."

Pour Illia Delaigle, Hôtel Mamour est une oeuvre théâtrale immersive : "On cherche les différentes places que pourrait prendre le spectateur à travers une expérience artistique. Nous sommes dans une société de consommation et d’hyperchoix. Etant donné que les publics vieillissent mais ne se renouvellent pas, il est nécessaire de consacrer notre temps et nos moyens à réfléchir à comment trouver des spectateurs pas forcément concernés par le théâtre." 

Il ajoute : "Sur Instagram ou Facebook, quand les gens se prennent en photo, ils essayent de valoriser leur propre vie pour exister. Ils sont comme des metteurs en scène et des acteurs de leur propre vie. Ce sont les digitals-natives ou les milléniums, c’est-à-dire ceux qui sont nés dans les années 2000. Ce sont eux notre public de demain. Le théâtre doit s’adapter aux nouveaux usages des spectateurs-consommateurs. J’ai 40 ans et je me soucie d’avoir un public dans 20 ans encore".

Après deux jours à Strasbourg, "Hôtel Mamour" sera proposé les 15 et 16 février à Mulhouse, dans la galerie et les ateliers d’artistes du Séchoir. Il est conseiller de réserver sur internet, pour une séance à Strasbourg ou à Mulhouse. Cela est possible jusqu’à une heure avant les séances.
 
 
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