"Le nouveau stationnement payant pourrait faire partir tous les professeurs", une école lance un appel

Suite à l'extension du stationnement payant au quartier du Neudorf à Strasbourg dès le 1er juin, un chef d'établissement en appelle aux parents d'élèves qui pourraient proposer en journée des places de parking à prix abordable.

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Le 1er juin prochain, les zones de stationnement payant de Strasbourg seront étendues au quartier du Neudorf, au sud-est de la ville. Dès lors, toute personne non-résidente pourra rester garée au maximum 5 heures d'affilée, et il lui en coûtera 35 euros.

Une situation intenable pour Dominique Levert, chef d'établissement de l'école libre Sainte-Anne, sise route du Polygone, qui compte "75 enseignants et une trentaine d'administratifs". En effet, selon lui, près de la moitié de ces personnes vit hors de Strasbourg et n'a pas d'autre solution que la voiture pour venir travailler.

"Croire que les transports en commun peuvent résoudre tous les problèmes, c'est faux" soupire-t-il. D'autant plus que le parking relais Krimmeri dans le quartier de la Meinau, le seul dans un secteur relativement proche de l'établissement, "a été fermé".

"Nous avons besoin d'un certain nombre de places de parkings" martèle le chef d'établissement. Car "l'abonnement mensuel à 40 euros est réservé aux habitants du quartier." Et ses démarches auprès de la municipalité, demandant un tarif "travailleurs" pour ses enseignants et son personnel administratif n'ont obtenu "aucune réponse favorable."

"Seul du personnel soignant, médecins ou infirmière, peut bénéficier d'un prix dégressif (…) Toutes les autres professions n'ont droit à rien", déplore-t-il. Or, "35 euros pour 5 heures maximum, c'est totalement disproportionné. On ne peut pas demander aux professeurs de payer cette somme chaque jour pour venir travailler." 

On ne peut pas demander aux profs de payer 35 euros chaque jour pour venir travailler.

Dominique Levert, chef d'établissement

Parmi la vingtaine d'enseignants du premier degré de l'école Sainte-Anne, "il y a déjà quatre ou cinq demandes de mutation", partiellement imputables à cette nouvelle situation, selon Dominique Levert. Et sa grande crainte est qu'il y en ait d'autres après la rentrée prochaine. "Beaucoup de gens n'ont pas encore vraiment réalisé, et bientôt, ce seront les vacances. Le vrai problème commencera en septembre" prévoit-il.

Mais d'autres enseignants, "fortement inquiets", ont déjà commencé à "taper partout aux portes, en faisant fonctionner le bouche-à-oreille" pour tenter de trouver des solutions.

D'où cette bouteille à la mer lancée officiellement par l'établissement, ce mail du 28 mai dernier à l'adresse des parents d'élèves qui "auraient des emplacements libres en journée, sur la semaine" et seraient prêts "à les mettre à disposition ou en location".

Deux personnes se sont déjà manifestées, mais il en faudrait encore beaucoup d'autres. "On a besoin au minimum d'une quinzaine de places" estime Dominique Levert. "Pour que nos enseignants puissent simplement continuer à venir travailler."

Toute personne concernée, parent d'élève ou autre habitant du quartier, peut s'adresser directement à l'accueil de l'établissement.

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