Législatives partielles de Strasbourg 1 des 22 et 29 mai: qui pour remplacer Armand Jung?

Treize candidats se disputent le siège de député laissé vacant par Armand Jung, qui avait démissionné le 1er mars dernier pour raisons de santé. Un mandat qui ne duera qu'un an, jusqu'aux prochaines législatives de 2017.

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La circonscription de Strasbourg 1 est détenue depuis 19 ans par le parti socialiste. 
Les 22 et 29 mai, pas moins de 14 candidats officiellement inscrits en préfecture, mais 13 en réalité car André Kornmann a retiré depuis sa candidature, refusant d'être classé à l'extrême droite par la préfecture, brigueront la succession de l'ancien député PS Armand Jung.

Le député sortant a démissionné le 1er mars dernier pour raisons de santé. Il était entré en 1997 à l'Assemblée nationale, en tant que suppléant de Catherine Trautmann, qui lui avait cédé la place en devenant ministre de la Culture.
Dans une Alsace très ancrée à droite et au centre-droit, et où Strasbourg fait figure d'"îlot rose", cette circonscription urbaine, entièrement située sur le
territoire de Strasbourg, dont une partie du centre-ville, est considérée comme l'une des seules sociologiquement à gauche.
Armand Jung y avait été réélu en 2012 avec 62% des voix au second tour, face à une candidate UMP alors peu connue.

Eric Elkouby considéré comme le dauphin naturel d'Armand Jung

Pour conserver ce siège, pour un an seulement, car il sera naturellement remis en jeu lors des élections législatives de l'an prochain, les socialistes ont investi Eric Elkouby, 42 ans, une figure locale du PS. Conseiller départemental et adjoint au maire, il est considéré comme le "dauphin" quasi naturel du député sortant, dont il est très proche, puisqu'il était son assistant parlementaire depuis 1997 et son suppléant depuis 2007.
 
A droite, Jean-Emmanuel Robert veut jouer la carte nationale du désamour du PS

"Les dauphins échouent parfois sur les plages", raille le conseiller municipal d'opposition Jean-Emmanuel Robert (LR). A 40 ans, ce dernier entend faire campagne en soulignant le "bilan désastreux du président Hollande et de sa majorité", notamment en matière de chômage et d'"affaiblissement de l'Etat".
"Sociologiquement, c'est vrai, la circonscription penche à gauche. Mais elle est gagnable", affirme le candidat Les Républicains, qui a débauché comme suppléante une militante UDI.

Pour le centre, le souhait d'un retour aux sources

La formation centriste a néanmoins choisi de présenter son propre candidat, Laurent Py, 38 ans, qui rappelle que cette circonscription, avant d'être conquise par la gauche en 1997, "était centriste". Convaincu que "l'UDI parle aux déçus de la gauche comme de la droite", il espère d'autant plus "créer la surprise" que, selon lui, "l'électorat socialiste va se réduire comme peau de chagrin" du fait du contexte national.

Le candidat PS, de son côté, souligne que "c'est le travail de terrain et de proximité d'Armand Jung qui a marqué la circonscription, plus que son étiquette politique". En juin 2007, rappelle-t-il, M. Jung avait été élu avec 57% des voix, alors qu'un mois plutôt, à la présidentielle, les électeurs de la même circonscription avaient plébiscité Nicolas Sarkozy à 56%.
Tout en assumant sa "loyauté" au PS, Eric Elkouby préfère cependant se décrire comme un "homme libre, de terrain, de proximité".

Le FN en position de force

Pour le politologue Richard Kleinschmager, "tout va se jouer sur la manière dont les électeurs socialistes vont se mobiliser, dans un contexte de grand désordre au sein du parti".
Eric Elkouby pourrait en outre pâtir au second tour d'un "mauvais report des voix" des candidats PCF, LO ou EELV dans un contexte de grogne contre la loi travail, relève Richard Kleinschmager, qui prédit également au candidat FN Andréa Didelot un score "certainement plus fort" que celui recueilli par son parti en 2012 (9,4%).
Dimanche 13 candidats seront en lice pour prendre le siège laissant vacant par le socialiste Armand Jung. ©France 3 Alsace

Depuis 2012, le PS et ses alliés ont perdu une quinzaine d'élections législatives partielles, ne parvenant à conserver que la 4e circonscription du Doubs, celle de Saint-Pierre-et-Miquelon (avec une candidate PRG), et récemment la 3e circonscription de Loire-Atlantique, celle l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
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