Islamologie et radicalisation: pour renforcer la recherche dans ces deux domaines, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem et son secrétaire d'Etat ThierryMandon ont annoncé vendredi la création de postes dans six universités ou écoles dès la rentrée, dont Strasbourg.
"Les ministres annoncent la création d'emplois d'enseignants-chercheurs qui vont permettre de renforcer des projets de formation et de recherche sur ces sujets dès la rentrée 2016", précise le communiqué.
Après les attentats perpétrés en janvier 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, la ministre de l'Education nationale avait lancé une "Grande mobilisation de l'Ecole pour les valeurs de la République".
Six établissements, sur vingt-sept ayant répondu à la campagne, ont été choisis: dans les universités Panthéon-Sorbonne (création d'un poste de maître de conférences autour du thème de la "radicalité islamique"), à Strasbourg (création d'une licence d'islamologie), à Aix-Marseille (poste d'enseignant-chercheur sur l'islam dans la cité en temps de mondialisation), à Lyon (poste d'ingénieur de recherche sur l'histoire de la pensée islamique) et à l'Ecole pratique des hautes études (création d'un poste de directeur d'études en islamologie, exégèse et théologie de l'islam sunnite).
Une autre sélection doit survenir prochainement, selon le ministère, qui n'avance aucune date. "Au total, ces nouveaux moyens représenteront 650.000 euros pour l'année universitaire 2016", est-il précisé.
A Strasbourg, deux postes devraient être créés à terme pour cette formation rattachée à la Faculté des Sciences Historiques. Son objectif est de faire connaître l'islam et la civilisation des mondes musulmans. Selon Denis Tock, doyen de la faculté, la formation est destinée" à un public peu au fait de ces réalités, dans une démarche objective et critique".