En grève depuis fin juin au niveau national, les pompiers ont manifesté aujourd'hui dans toute la France. Ils étaient environ 200, du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, à se rassembler à Strasbourg place Kléber. Au coeur des revendications : la valorisation de leur métier.
Une manifestation de pompiers dans les rues c'est suffisamment rare pour qu'on en parle. Ce samedi 7 septembre, des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France. Deux cents pompiers professionnels venus de toute l'Alsace et de Moselle étaient présents à Strasbourg, place Kléber, de 10h30 jusqu'à 15 heures. "Attention, il faut bien préciser que nous sommes solidaires du mouvement national en ce qui concerne les revendications d'effectif, parce que concernant le Bas-Rhin, nous avons obtenu, après un an et demi de négociations, la création de 42 postes début juillet", précise Adrien Sabos, Président du syndicat Avenir Secours. En effet, le manque d'effectifs est l'une des revendications principales du mouvement. "Il faut dire que le nombre d'interventions sur le terrain a doublé en 10 ans", précise Adrien Sabos.
Augmentation des agressions
"En revanche, comme ailleurs en France nous revendiquons ici aussi une reconnaissance de notre métier comme métier à risque, pour l'instant notre profession est seulement reconnue comme dangereuse et insalubre", ajoute Adrien Sabos. Les pompiers demandent donc une revalorisation de leur prime de feu. Et aussi le maintien de leur système de retraite qui pourrait être mis à mal avec la réforme. Enfin, ils aimeraient que soient entendus leurs préoccupations concernant leur sécurité. En effet, incivilités et agressions se multiplient ces dernièrs années. "Dans le Bas-Rhin, au moins une plainte par semaine est déposée par un pompier", précise Adrien Babos."Il y a trois semaines, avant qu'on reparte (d'une intervention), des gens ont jeté des projectiles sur l'ambulance, raconte Julien, pompier à Mulhouse. On n'est pas là pour subir ce genre de choses, et c'est très dur." "Des agressions, il y en a de plus en plus, renchérit Arnaud, pompier à Strasbourg. "Ce n'est pas normal que nous ne soyions pas reconnus métier à risque." Cette demande de reconnaissance était finalement le point majeur de ce rassemblement intersyndical. "Il y a trop de morts, trop d'agressions. Nous demandons une vraie valorisation de notre métier."