Un cluster a été détecté à Strasbourg (Bas-Rhin) dans un Ehpad du quartier de Koenigshoffen. 70 cas positifs de Covid-19 y ont été détectés. Les visites sont suspendues. Aucune forme grave n’est à signaler.
Difficile début d’année à l’Ehpad Abrapa de Koenigshoffen, à Strasbourg (Bas-Rhin). Ce vendredi 7 janvier, 75 personnes se sont révélées porteuses du coronavirus : 45 résidents sont concernés (sur un total de 102) ainsi que 25 membres du personnel (sur 75).
"Tout est allé très vite, raconte Sabine Aba, la directrice de la structure. Le 27 décembre, l’un de mes agents effectue un test PCR de contrôle qui se révèle positif. Le même jour, quatre résidents montrent des signes de fièvre. Ils étaient positifs. On a alors testé tout le monde, et au 4 janvier, on était à cinquante cas." D’autres résultats de tests sont attendus le 6 janvier.
Aucune forme grave de la maladie n’est à signaler chez les personnes contaminées. Résidents comme professionnels, tous sont vaccinés au sein de l’établissement. Aucun n'a dû être hospitalisé. "Les symptômes sont généralement les mêmes : fièvre modérée, grosse fatigue, jambes en coton, décrit Sabine Aba, mais les effets restent légers et disparaissent en 48 à 72 heures." La présence des deux variants delta et omicron a été identifiée.
On voit les effets de la vaccination, c'est rassurant : il n'y a aucune forme grave chez nos résidents.
Sabine AbaDirectrice de l'Ehpad Abrapa de Koenigshoffen
Les procédures sanitaires de rigueur ont été réactivées, même si à ce stade, aucune unité Covid n’a été mise en place. L’établissement est grand, il compte six étages. "Les cas détectés étaient répartis à travers tout le bâtiment, et dans toutes les catégories de personnel. Il n’y a pas de zone précise de contamination, ça circule", explique la directrice. Le dispositif pourrait toutefois être réorganisé en fonction de l'évolution de la contamination.
Les sorties ainsi que les visites des familles ont été suspendues. "Nos résidents ont l’habitude maintenant. Ils ont leur tablette, voilà deux ans qu’ils communiquent en visio avec leur famille. Ce qui leur manque le plus, ce sont les repas collectifs", sourit la directrice qui semble garder le moral.
Tout comme son personnel. Avec une vingtaine de leurs collègues arrêtés à cause du Covid-19, beaucoup ont proposé de revenir sur leurs jours de congés, ou de faire des heures supplémentaires. "Il faut tenir le cap. On est là avant tout pour rassurer nos résidents, alors on ne se laisse pas aller", conclut Sabine Aba qui mise sur la solidarité de ses équipes pour faire front face à cette nouvelle déferlante.