Les enseignant(e)s du collège Lezay-Marnésia, situé dans le quartier Meinau de Strasbourg, ont décidé de reverser leur prime REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés) à leurs collègues surveillant(e)s, qui ne peuvent pas en bénéficier.
Les surveillants(e)? "Ils travaillent dans le même endroit que nous, avec les mêmes élèves", explique Céline Balasse. Cette enseignante d'histoire-géographie dénonce une inégalité. Pour enseigner dans des établissements qui font partie du système REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés), les enseignant(e)s touchent une prime annuelle de 1.000 euros depuis la rentrée 2018. Mais les surveillant(e)s ne peuvent pas en bénéficier. Cette "situation totalement aberrante" pour Céline Balasse est vécue par les onze surveillant(e)s du collège Lezay-Marnésia situé dans le quartier de la Meinau à Strasbourg.
Parmi les bénéficiaires (enseignant(e)s, conseillèr(e) principal(e) d'éducation, personnel administratif), 17 ont fondé un collectif pour reverser une partie de leur prime aux surveillant(e)s de Lezay-Marnésia. Ces 17 personnes représentent le tiers du corps enseignant du collège. Le collectif a monté une cagnotte en ligne (privée et réservée aux enseignant(e)s). Près de 5.000 euros ont déjà été réunis. Une lettre ouverte a été envoyée au rectorat et à Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, pour "dénoncer cette distribution partiale".