Un test grandeur nature de régulation des flux de circulation démarre avenue de Colmar pour six mois. L'objectif de cette opération vise à diminuer les émissions polluantes.
Un nouveau système automatisé de gestion des feux sur six carrefours de cet axe emprunté par 20 000 véhicules chaque jour devrait permettre de réduire les temps d'arrêt et les temps de parcours de 6 à 8%. Les émissions de CO2, d'oxydes d'azote et de particules fines pourraient diminuer également de 6 à 9%.
Pollution de l'air : la France a transmis son plan d'action à la Commission européenne
La France, mauvaise élève en termes de pollution atmosphérique, a transmis son plan d'amélioration de la qualité de l'air à la Commission européenne,a annoncé mardi le ministère de la Transition écologique, alors qu'elle risque d'être renvoyée devant la justice européenne.
A la suite de la convocation le 30 janvier à Bruxelles de neuf pays, dont la France, sommés d'améliorer la qualité de l'air, "la France vient de transmettre à la Commission européenne les principaux éléments de son plan d'action".
La Commission européenne reviendra à la mi-mars sur le cas des neuf pays concernés. Le ministère affirme que le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques "permettra déjà d'éliminer les dépassements de valeurs limites en PM10 (particules fines) à partir de 2020", sauf dans quelques zones. Il rappelle aussi que la France s'est engagée à réduire les émissions polluantes des véhicules et celles liées au chauffage, à limiter l'accès de centres-villes aux véhiculesles plus polluants ou encore à abaisser la vitesse maximale de circulation sur les routes secondaires.
"Personne ne peut se satisfaire de la situation", avait reconnu le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot fin janvier à Bruxelles. La France est sous le coup de procédures d'infraction de la part de la Commissionà la fois pour des dépassements sur les particules fines (PM10) et sur le dioxyde d'azote (NO2). Le Conseil d'Etat, le juge administratif suprême en France, a aussi enjoint le gouvernement de ramener avant le 31 mars les concentrations de PM10 et de NO2 en dessous des valeurs limites autorisées dans l'Union européenne, dans les zones où elles étaient encore dépassées en 2015.
La pollution de l'air est jugée responsable de plus de 400.000 morts prématurées par an dans l'UE, sans compter les Européens atteints de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Et la Commission estime qu'elle coûte plus de 20 milliards d'euros par an à l'économie de l'UE.