Le "street-artist" strasbourgeois Dan23 participe à la création d'une fresque murale à l'effigie de Rosa Parks, la figure de lutte pour les droits civiques. Cette fresque, située à l'école Karine de Hautepierre, sera inaugurée le 8 juin prochain.
Depuis ce lundi, un homme s’active sur les échafaudages avec ses bombes à peinture et son masque sur une fresque de couleur rose. Cet homme, c’est Dan23, figure bien connue du milieu street-art strasbourgeois.
L’auteur de quelques petits bijoux de peinture murale s’est engagé d’un un projet avec les élèves de l’école Karine de Hautepierre.
Dan23J’avais vraiment envie de mettre du sens, d’amener un débat sur la citoyenneté en mettant en avant des personnes qui ont œuvré pour le bien commun
Intervenants, Dan23, artiste, Sara et Ryane, élèves de CE2, Pauline Olivier, institutrice
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©France 3 Alsace
Mettre en avant des figures connues, Nelson Mandela, Einstein mais aussi des citoyens normaux qui ont un jour agi, comme Rosa Parks. C’est à cette figure emblématique de la lutte pour les droits civiques des noirs que l’artiste a voulu cette fois rendre hommage.
En parallèle, les élèves de l’école participent aussi au projet et réalisent des pochoirs. Un travail collectif artistique mais également engagé.
La fresque de Rosa Parks sera inaugurée le 8 juin prochain en présence d’élus.
Rosa Parks, une figure de la lutte pour les droits civiques des noirs
Rosa Parks est à l’origine d’une vague de contestation pacifique entre 1955 et 1956, après qu’elle a refusé de laisser sa place à un blanc dans un bus, à Montgoméry, dans l’Alabama, l’un des états les plus ségrégationnistes du sud des Etats-Unis.Ce refus lui a valu une arrestation et une amende. Faisant appel de ce jugement à l’aide d’un jeune pasteur du nom de Martin Luther King, une grande campagne de boycott a été organisée contre la compagnie de bus, qui durera plus d’un an. Finalement le 13 novembre 1956, la Cour suprême déclare les lois ségrégationnistes dans les bus inconstitutionnelles.