Gérard Muller, avec un groupe d’aveugles et de malvoyants, s’apprête à vivre l’expérience de sa vie. Partir en expédition sur le lac Baïkal en Sibérie.
Seulement 5% des aveugles osent s’aventurer en dehors de leur domicile. Mais Gérard Muller n’est pas de ceux-là. Depuis qu’il a perdu la vue, à l’âge de 50 ans, il n’a cessé d’arpenter le monde. Cette fois-ci, direction la Sibérie pour une expédition sur le mythique lac Baïkal. Il s’envolera dans quelques jours avec un groupe de déficients visuels, de sourds, de malentendants et de personnes valides.
Au programme donc, température extrême, vie en collectivité et pour certains même, première expérience à ski. Chacun devra s’adapter à un milieu plutôt hostile. Car franchir ce grand lac blanc, ce n’est pas rien, surtout en autonomie et par -30°C. "Nous, on en a l’habitude. Quand on se déplace en ville, on est hors de notre zone de confort", précise Gérard Muller.
Passeports, visas et logistique, l’expédition a été soigneusement préparée par Nicolas, malvoyant et souffrant de troubles de l’équilibre. Il s’apprête à vivre l’aventure de sa vie. Une agence strasbourgeoise a même décidé de faire un documentaire de leur incroyable expérience. Elle recherche encore 10.000 euros pour boucler le projet.
Départ prévu pour la Russie, le 24 février prochain.