Télévision : Strasbourg la cathodique

Ce mercredi et ce jeudi, Strasbourg est au centre de deux émissions télévisuelles : On va plus loin et la Maison France 5. Une vraie star quoi. Reportage sur le tournage de l'émission de Public Sénat.

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On savait Strasbourg, star du grand écran. Souvenez-vous de ce tournage épique, celui de Sherlock Holmes en 2011, où la cathédrale apparaissait un bon quart de seconde. Voilà aujourd'hui la capitale européenne star de la petite lucarne. Et pour deux jours.


On va place du Château



Ce mercredi, c'est donc Public Sénat qui pose ses trépieds place du Château avec toute une journée de programmes. Dès 7h30. On ne chôme pas.

Moi, j'avoue, je ne suis allée sur place que vers 15h30, pour l'enregistrement de l'émission "On va plus loin". En partant, je me suis faite doucement à l'idée que Public Sénat ce n'est pas Les Enfants de la Télé avec sa brochette de stars qui rigolent à gorge déployée, mais bon, sait-on jamais. L'interview d'un politicien spirituel et télégénique, je ne dis pas non. Celle d' un intellectuel à la barbe et au langage fleuris, non plus.

Sur ce dernier point je ne suis pas déçue. J'arrive et l'ambiance est aussi feutrée que les moquettes du Palais du Luxembourg. On discute à voix basse, les hommes sont en cravate, c'est du sérieux. Je me sens disons un peu en décalage, voyez ? Pas de bol, j'ai mis mes Kickers et j'ai oublié mon carnet. Faute professionnelle. Qu'importe, je suis journaliste de terrain et j'ai une super mémoire. Allons-y.

On me présente le décor. La cathédrale, ça merci je connais. C'est beau, c'est cliché, c'est Strasbourg.
Le plateau de 100 m² est à ses pieds. Dedans, ça en jette. Six caméras, une grue, 25 personnes. Efficace.


Strasbourg expérimente



J'arrive enfin à avoir Emmanuel Kessler, le président de Public Sénat, cinq minutes. Cet homme là se mérite croyez-moi. C'est un homme pressé comme dirait l'autre. Ce dernier m'explique "après la présidentielle, nous avions envie de créer nos propres évènements d'actualités, au plus proches des territoires " 
"Nous avons une mission civique et citoyenne, celle d'aller à la rencontre des gens."

C'est donc Strasbourg qui a été choisie comme première délocalisation. Rennes et Montpellier devraient suivre. Pourquoi Strasbourg ? "Parce que nous avons de bonnes relations avec l'ancien sénateur Roland Ries qui voulait aussi donner à sa ville toute sa dimension européenne." Voilà, voilà.

Quant au concept de délocalisation, je suis, je dois dire, assez septique. France Inter le fait depuis longtemps, France Télé le fait depuis longtemps, tout le monde le fait depuis longtemps. Rien de nouveau sous le soleil. Et justement aujourd'hui il fait beau.


"On n'entend rien"



"Plus proche du public". Il faut le dire vite. Car cet après-midi, place du Château, il n'y a pas foule. Et c'est un euphémisme. Une dizaine de personnes, curieuses, s'approchent du plateau. "On n'entend rien là." "Ils disent quoi ?" "C'est qui le monsieur qui parle, il est où ?" 

©France 3 Alsace

C'est clair les discussions sont moins intellos à côté du plateau que sur le plateau. Du moins je l'espère. En fait, moi non plus, je n'entends rien. 

Je tombe finalement sur Maria. Elle, connaît Public Sénat et " apprécie ses émissions de qualité". Elle regarde aussi France 3 Alsace (ouf, nous voilà sauvés). Je la sens un peu stressée : "Vous pensez qu'ils filment le public? Non mais parce que je mange un sandwich et passer à la télé la bouche pleine, c'est pas correct." Ici, le débat est très très prosaïque.


Débats de haute volée



L'émission dure une heure trente et est centrée sur les questions européennes. A Strasbourg, c'est une manie. Quand les chaînes nationales viennent chez nous, c'est soit pour l'Europe soit pour le marché de Noël. On s'y fait à la longue.

Bref. Premier round : comparatifs des politiques économiques de la France et l'Allemagne avec des spécialistes alsaciens (professeurs d'économie, historien à Sciences Po ...). Deuxième round, Grand Est : l'Alsace donne de la voix. Et cerise sur le gâteau : Daniel Cohn-Bendit pour l'entretien final.



Aux manettes des débats Rebecca Fitoussi (photo). A Public Sénat depuis septembre, après une longue expérience à LCI, la présentatrice se dit "ravie" d'être là, "dehors, près des gens". La province ça change c'est sûr. En plus, les questions européennes l'intéressent beaucoup. Ca tombe bien dites moi.  "J'ai fait 13 ans d'allemand, je voulais être prof d'allemand". " L'Europe ça me parle". Pas en allemand j'espère. Ici, ce serait particulièrement mal venu. 

Verdict : les débats ont l'air de haute-volée et intéressants. Et Rebecca Fitoussi une excellente interwieveuse. Dommage qu'il n'y ait pas quelques enceintes pour les spectateurs sur place. Un débat sans son, tout de suite ça a beaucoup moins d'interêt. Pour ma part je regarderai la rediff de On va plus loin ce soir à la télé à 22 heures. Pour voir ( et entendre).


Viens chez moi, j'habite chez une copine



Demain, jeudi, changement de décor et de chaîne. Fini les débats intellectuels, fini les cravates, fini l'Europe et bonjour la déco avec la maison France 5. C'est Stéphane Thébaut qui déboule à Strasbourg, dans le genre décontract, lui, il se tient là. 

Toute la journée, lui et l'équipe de production se promèneront dans Strasbourg dans les lieux remarquables sur le plan déco et architecture. Comme la brasserie des Haras. Je dis ça je dis rien. Et d'ailleurs, je dis plus rien sous peine d'émeute.

Si vous êtes fan de l'émission, vous savez ce qu'il vous reste à faire demain. Vous baladez en ville. Et tant que vous y êtes, levez la tête. Stéphane Thébaut ne vole pas, mais Strasbourg c'est beau.

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