L'université de Strasbourg s'engage à ne pas augmenter les frais pour les étudiants étrangers

Le président de l'université de Strasbourg, Michel Deneken, s'engage à appliquer les mêmes droits d'inscription pour les étudiants étrangers que les étudiants nationaux si l'application des frais d'inscription différenciés pour les étudiants hors union européenne entre en vigueur en septembre 2019.

Le 19 novembre 2018, le Premier ministre a annoncé un programme d'attractivité pour les étudiants étrangers intitulé "Bienvenue en France" qui contient une mesure contestée: l'augmentation des droits d'inscription pour les étudiants extracommunautaires (hors Union européenne) dès la rentrée 2019. Le coût d’une inscription en licence passerait de 170 euros par an à 2.770 euros et de 243 euros à 3.770 euros en master.
 

Si l'application des frais d'inscription différenciés entre en vigueur en septembre 2019, je m'engage à soumettre au vote du conseil d'administration des dispositions permettant aux étudiants internationaux de se voir appliquer les mêmes droits que les étudiants nationaux


Une mesure que n'appliquera pas l'université de Strasbourg à la rentrée 2019. "Si l'application des frais d'inscription différenciés entre en vigueur en septembre 2019, je m'engage à soumettre au vote du conseil d'administration des dispositions permettant aux étudiants internationaux de se voir appliquer les mêmes droits que les étudiants nationaux", a déclaré Michel Deneken, président de l'université, ce mardi 29 janvier. Il renforce ainsi la position prise par le conseil d'administration de l'université le 18 décembre, en votant une motion contre cette mesure.
   
Michel Deneken assure également qu'il fera en sorte "que les étudiants internationaux en doctorat ne soient pas soumis à d'autres droits que les étudiants nationaux". Il explique : "L'université de Strasbourg, est parmi les plus attractives de France sur le plan international. C'est sa richesse que d'être ouverte aux étudiants et aux chercheurs étrangers. Elle a été parmi les premières universités à accueillir des étudiants et chercheurs réfugiés". Il y a envrion 10.000 étudiants internationaux à Strabourg dont 70% viennent de pays hors UE.

Une concertation jusqu'à mi-février

Comme Strasbourg, une dizaine d'universités se sont déjà positionnées contre cette mesure et le gouvernement a décidé de la suspendre pour lancer une concertation qui doit s'achever mi-février. Si la mesure est maintenue, Michel Deneken a affirmé qu'il soumettrait une délibération au conseil d'administration du 12 mars qui actera officiellement la décision de l'université contre cette mesure. 
 
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