Ils sont collégiens, lycéens ou étudiants. Ce vendredi 15 mars, ils n'iront pas en cours mais ce sont eux qui donneront une leçon : une leçon au gouvernement, qui, selon eux, est bien trop passif face au réchauffement climatique. Tous ont décidé de participer à la grève mondiale du climat.
Ils ont décidé de marcher dans les pas de Greta Thunberg. Instigatrice de la «grève de l’école pour le climat», cette jeune Suédoise de 16 ans est devenue une égérie de la lutte contre les dérèglements climatiques. C'est elle qui appelle à une «grève mondiale» des élèves ce vendredi 15 mars pour réclamer un renforcement des actions pour lutter contre le changement climatique.
Collégiens, lycéens ou étudiants, ils rejoignent le collectif "Youth for Climate" et nous expliquent pourquoi ils seront au rendez-vous ce vendredi 15 mars à 13 heures place Kléber à Strasbourg pour participer à cette grève mondiale pour le climat.
Samuel, 18 ans, étudiant au lycée hôtelier Alexandre Dumas d'Illkirch
"Je pense que c'est un milieu régi par l'argent. Ils pensent beaucoup aux profits. Beaucoup moins à la planète, aux écosystèmes. Je pense que c'est ça qui fait qu'ils ne peuvent pas réagir, qu'ils ont peur d'agir. La jeunesse n'a pas peur, elle sort dans la rue. Elle n'a rien à perdre, tout à gagner. Elle a à gagner un avenir meilleur. Du coup, ça lui fait pas peur."
Lisa, 18 ans, étudiante à Sciences Po Strasbourg
"L'environnement, ça a toujours été quelque chose dans lequel je me suis investie, depuis toute petite, avec ma famille. Mais depuis cette année, je vis seule à Strasbourg et en vivant seule, je me suis rendue compte à quel point c'était difficile et que cela coûtait cher en temps et en argent pour réussir à avoir un mode de vie éthique au niveau environnemental.
En me rendant compte de cela, je me suis dit que l'important c'était pas uniquement que chaque personne change sa consommation et consomme de manière responsable. Ce n'est pas comme cela que l'on fera avancer les choses. Mais qu'il fallait aussi demander à nos représentants d'agir et de prendre de actions concrètes par le haut. C'est pour cela que je serai dans la rue pour demander à nos représentants de nous aider dans ce changement."
Nathanaël, 18 ans, en première au lycée Couffignal de Strasbourg
"C'est un combat pour notre survie, pour ma survie aussi, pour celle de mes enfants. J'ai envie de leur laisser un avenir avec une planète où ils pourront vivre, où ils pourront eux aussi prospérer. Je me sens vraiment impliqué dans ce combat. Et cela me fait très plaisir de descendre dans la rue pour manifester pour le climat."
Sophia, 9 ans et demi, élève CM1 à Notre-Dame des Mineurs à Strasbourg
"Quand j'étais petite, j'étais allée dans les Vosges pour luger. Mais il n'y avait pas de neige. Donc j'étais triste. J'ai demandé à mon père pourquoi il n'y avait pas de neige. Il m'a expliqué que c'est dû au réchauffement climatique. Et depuis, j'essaye de faire quelque chose pour la planète."
Et pendant ce temps à Paris...
A l’occasion de la grève mondiale du 15 mars, les jeunes en grève pour le climat à Paris lancent eux aussi un appel général à la mobilisation « contre l’inaction face au changement climatique et à la sixième extinction de masse ». Cet appel vise les collégiens, les lycéens, les étudiants et l’ensemble des citoyens. Il émane du collectif de jeunes ayant organisé les marches et actions de désobéissance à Paris depuis le 15 février.
Ce vendredi 15 mars, à Strasbourg, les jeunes se sont donnés rendez-vous pour un sit'in à partir de 8h place Kléber. Le gros des troupes se retrouvera à 13h, toujours place Kléber d'où ils partiront pour une marche vers le Parlement européen. 6 000 personnes se sont dites intéressées par leur évènement sur Facebook. Reste à savoir combien ils seront exactement. Eux qui luttent en faveur du climat devront faire avec une météo qui s'annonce bien peu réjouissante...