Les parents de Michaël Lavocat, ce jeune élève de l'école de Saint-Cyr originaire de Haguenau, refusent de croire au suicide de leur fils. Il se serait officiellement donné la mort au camp militaire de La Courtine le 9 février dernier, après avoir appris la mort de son père... qui est bien vivant.
Comble du sort : c'est un père donné pour mort - annonce qui aurait conduit au suicide de son fils - qui témoigne aujourd'hui pour donner sa vision des faits et dénoncer une thèse du suicide à laquelle il refuse de croire.
A 62 ans, Daniel Lavocat est un militaire de carrière qui a à son actif 34 ans passés sous les drapeaux. Il connait très bien les armes, en particulier le famas, fusil avec lequel son fils a été tué. Quelques jours après le drame, Daniel Lavocat a pu voir le corps de Michaël à la morgue de Guéret. Et il a de sérieux doutes concernant la thèse du suicide. Selon lui, après ses observations sur le corps de son fils, il est techniquement impossible que son fils se soit lui-même tiré dessus. Son ex-femme - celle qui selon la théorie officielle à ce jour aurait annoncé la mort de son père à son fils - dément également formellement cette théorie. Elle se dit convaincue que son fils n'avait aucune tendance suicidiaire.
L'armée a ordonné une enquête de commandement. Le parquet de Guéret a ouvert la sienne pour provocation au suicide. La famille ne comprend pas pourquoi l'étude balistique a été refusée par la justice mais attend de pied ferme les premiers éléments du dossier.