Un âne et un bouc dévorés : "on est vraiment sous le choc", que s'est-il passé dans ce village

Dimanche 18 août, Damien s'est réveillé avec une vision d'effroi. Deux de ses animaux de compagnie, une ânesse et un bouc, ont été dévorés par des chiens à Wimmenau (Bas-Rhin). Une tragédie qui le plonge lui et ses voisins dans l'angoisse.

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Une semaine après les faits, l'émotion n'est toujours pas retombée. Damien et sa compagne (qui souhaite rester anonyme) tentent de faire le deuil de leurs deux animaux de compagnie : une jeune ânesse et un bouc. Dimanche 18 août, leurs corps ont été retrouvés à Wimmenau (Bas-Rhin) sans vie dans un parc privé appartenant à la famille du couple.

Les deux Alsaciens ont peu de doute sur l'identité des coupables. Sur place, ils constatent la présence de deux chiens qu'ils identifient comme étant des pitbulls à côté des cadavres. "Ils avaient la gueule ensanglantée. Quelques heures plus tôt, un riverain les avait vus tourner autour de l'âne qui gisait déjà sur le sol."

Le parc en question était pourtant protégé d'une clôture rigide, d'une hauteur d'1,50 m. "On pense que les chiens se sont échappés de leur enclos en creusant un tunnel sous la clôture. On n'avait jamais connu de problème auparavant, on est vraiment sous le choc." 

Arrivé sur place en même temps que les gendarmes, les détenteurs des chiens ont reconnu les faits. Ils assurent néanmoins que leurs animaux ne sont pas catégorisés dangereux et qu'ils sont de type american bully XL. 

Huit jours plus tard, les cadavres sont toujours sur place

Déboussolés par la mort de leurs "compagnons de route", le couple de quarantenaires doit se confronter à une autre difficulté : l'impossibilité d'enlever les cadavres des animaux. Cela fait huit jours que les corps de l'ânesse et du bouc se décomposent dans le parc familial. La société d'équarrissage indique être débordée et ne peut, pour l'heure, prendre en charge leur demande.

"C'est vraiment dur pour nous. À chaque fois qu'on ouvre la fenêtre, on les voit. C'est comme si vous perdiez un être cher et que vous ne pouviez pas l'enterrer", confie, en larmes, la compagne de Damien. Faute de réponse de la part de la société, le couple discute actuellement avec la mairie pour enterrer eux-mêmes les animaux. "Ça permettrait d'éviter des désagréments pour nous et nos voisins."

La tragédie n'a pas tardé à s'ébruiter dans le village, plongé dans l'angoisse depuis les faits. "Certaines personnes n'osent plus se balader ici, glisse un habitant du quartier. Ma belle-sœur craint pour sa fille en bas âge." 

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