Claudine Fischer, référente pour l'aide aux devoirs depuis 40 ans à Cirey-sur-Vezouze, a lancé en février 2019 une pétition contre la réforme du Bac. Elle dénonce la suppression des mathématiques dans le tronc commun et les inégalités sociales et territoriales que pourraient engendrer cette réforme.
C'est un nouveau combat qu'a décidé de mener Claudine Fischer.
Depuis des années elle dénonce une baisse générale du niveau scolaire. Elle y a même consacré un livre : Ma lutte de classes.
Cette fois c'est à la réforme du bac qui sera mise en place dés la rentrée 2019 qu'elle s'attaque via une pétition Non à la réforme du Bac et du lycée qui aggrave les ingalités sociales et territoriales.
Cette sexagénaire à la fois stricte et bienveillante avec ceux qu'elle nomme "ses jeunes" a fait du soutien scolaire sa spécialité, elle en est même devenue une figure nationale.
Implantée depuis 40 ans à Cirey-sur-Vezouze, elle voit défiler dans "sa classe" des élèves de tous âges, du CP à la terminale. Et cela sans compter les "décrocheurs" et ceux qui viennent chercher une aide pour la préparation des concours.
C'est sur la base de cette expertise qu'elle a décidé de lutter contre une réforme qu'elle juge inapropriée.
La fin des maths dans le tronc commun
Dans la réforme voulue par le ministre de l'Education Nationale Jean-Michel Blanquer les mathématiques disparaissent du tronc commun à partir de la première.Il y en aurait tout de même encore un peu dans une nouvelle discipline "Humanités scientifiques et numériques" aux contours encore flous.
S'ils veulent faire des mathématiques, les lycéens devront choisir la spécialité maths parmi les 12 nouvelles options proposées. Un nouvel enseignement qui s'annonce très exigeant.
Pour Claudine Fischer cette nouvelle donne est une catastrophe.
Des inégalités sociales et territoriales accentuées
Tous les lycées ne pourront pas forcément proposer toutes les options. Dans les grandes villes apriori cela ne posera pas problème mais cela risque d'être plus compliqué en milieu rural.Certains élèves devront probablement s'éloigner de chez eux pour pouvoir suivre le cursus qu'ils souhaitent ou en choisir un autre.
Les parents d'élèves s'inquiètent eux aussi de cette nouvelle donne pour leurs enfants.Par exemple la filière numérique sera absente au lycée de Sarrebourg. Le rectorat nous a répondu qu'il faudrait aller à Saint-Avold ou à Sarreguemines, ça fait une heure et demie de trajet en plus, c'est inacceptable !
- Claudine Fischer -
En seconde nos enfants ne savent pas forcément ce qu'ils veulent faire, avec la réforme ils doivent choisir leurs options trop tôt.
Nous voulons qu'ils puissent changer d'avis et d'orientation si cela ne leur convient pas.
- Sabine Ahlsweh, maman d'un élève de seconde -
Claudine Fischer a reçu le soutien de parents et d'enseignants, elle espère désormais être entendue par le ministre et le président Macron.
Nous avons suivi Claudine Fischer avec ses jeunes après les cours, voici notre reportage :