Des motardes et motards font trop de bruit sur les roules du col de la Schlucht, dans le Haut-Rhin. L'association SOS Massif des Vosges organise un rassemblement le dimanche 19 juillet pour dénoncer ces nuisances sonores, et demander des mesures aux autorités.
Ce ne sont pas tous les motardes et motards, mais c'est une minorité remarquée... car bruyante. Au col de la Schlucht, une partie de la population locale, mais aussi les randonneurs et randonneuses, ainsi que celles et ceux aimant les animaux, apprécieraient un retour au calme. En cause : une forte augmentation du nombre de deux-roues sur les routes du col de la Schlucht, séparant le Haut-Rhin et le département lorrain des Vosges.
Alors, pour protester, il y a ce rassemblement. Il est organisé le dimanche 19 juillet 2020. À la manoeuvre, on retrouve l'association SOS Massif des Vosges (voir la publication Facebook ci-dessous), et le Collectif pour la quiétude des habitants. Il s'agit de peser, notamment si des élu(e)s participent, pour que la vitesse soit limitée à 40 km/h (une "vitesse de promenade" selon l'association), et que des radars anti-bruit soient installés. Car pour le moment, l'action des autorités est jugée insuffisante.
Du bruit, il y en avait déjà auparavant. Mais il y a eu une envolée depuis la fin du confinement dû au coronavirus (Covid-19). D'un côté, on défend la liberté d'aller et venir. Ou la contribution à la vie économique locale : il est vrai que les fans de motos remplissent bien les brasseries de Sierentz ou de Stosswihr. De l'autre, on regrette que les routes des sommets deviennent "un circuit de courses". C'est ce qu'explique Dominique Humbert, le président de SOS Massif des Vosges : "On a les 24 heures du Mans. Il y a des courses de motos et de voitures la nuit sur certaines zones connues des autorités."
À Soultzeren, peuplée d'un millier d'âmes, le maire Philippe Breschbühl (DIV) ne peut que constater la situation : "Toutes les semaines, on a des gens qui viennent se plaindre. C'est quelque chose qui monte depuis des années, et qui là devient de plus en plus prégnant. Parce qu'il y a de plus en plus de motards - irrespectueux." Difficile donc de concilier, alors que beaucoup des motos viennent d'Allemagne, où la circulation en Forêt-Noire leur est interdite le week-end.
Alors, trop de bruit, ou ça reste supportable ? Vous pouvez en juger en écoutant le reportage de notre journaliste Sylvie Malal, qui est allée rendre compte de la situation sur place (voir la vidéo ci-dessous).
En attendant, les pétarades d'une partie des motardes et motards continuent.