La vice-présidente de la région Grand Est, Lilla Merabet aurait favorisé une start-up dirigée par son compagnon... 600.000 euros venus des caisses de la Région. Elle a été reçue par Jean Rottner ce lundi matin.
En charge de la compétitivité, du numérique et de la filière d’excellence dans le Grand Est, Lilla Merabet aurait, selon le Canard Enchaîné du mercredi 30 mai 2018, favorisé une start-up dirigée par son conjoint. "Je ne connais pas toutes les start-up que nous subventionnons".
Le président de la région Grand Est, Jean Rottner a saisi le déontologue, Sébastien Touzé afin qu'il auditionne Lilla Merabet. Il a lui-même rencontré sa vice-présidente ce lundi matin, suite à l'annonce de ce conflit d'intérêts présumé. C'est à la lumière des conclusions du déontologue et suite à son propre entretien avec sa vice-présidente, que Jean Rottner s’exprimera ce mardi après-midi.
Le groupe socialiste de la Région s'est étonné, dans un communiqué, que Lilla Merabet ne connaisse pas toutes les startups que l'incubateur Semia, qu'elle préside, subventionne. « Nous apprenons avec sidération que la Présidente de Semia (incubateur générateur de startups), par ailleurs vice-présidente de la Région Grand Est en charge de la compétitivité, du numérique et des filières d’excellence et jusqu’à récemment en charge de l’innovation et de la recherche, c’est pour le moins irresponsable et preuve d’une très mauvaise présidence….C’est là sans doute les nouvelles pratiques des élu.e.s de l’exécutif régional et du nouveau monde macroniste.»