Le nouveau variant du Covid-19, nommé "BA.2.86" a été détecté pour la première fois en France en cette dernière semaine d'août 2023. D'après Santé Publique France, ce patient se trouve dans le Grand Est.
Particulièrement surveillé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le variant du Covid-19 BA.2.86 a été détecté pour la première fois en France, et plus précisément dans le Grand Est en cette fin d'août 2023.
Surnommé "Pirola", ce variant attire l'attention en raison d'un "plus grand nombre de mutations" qui le rendent "susceptible d'évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement", indique Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a pris la succession du conseil scientifique.
François Balloux, dirigeant de la chaire de bio-informatique à l'Univerisity College de Londres, indique ne pas s'attendre "à des niveaux comparables de maladies graves et de décès par rapport à ce que nous avons fait plus tôt dans la pandémie lorsque les variants Alpha, Delta ou Omicron se sont propagées", quand bien même un pic majeur d'infections était constaté.
"Pas de réponse sanitaire" pour le moment
Pour le moment, Santé Public France n'a pas précisé où se trouvait le patient dans le Grand Est. L'organisme indique avoir "lancé une investigation pour récolter les informations épidémiologiques permettant de documenter ce premier cas". Selon le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, la découverte de ce variant sur le sol français n'appelle "pas de réponse sanitaire" particulière à ce stade.
Pour Lionel Barrand, responsable d'un laboratoire d'analyse médicale à Strasbourg, rien ne sert de céder à la panique. "La crainte, c'est une immunisation moins importante des personnes. Mais ça ne veut pas dire que la situation sera plus grave ou que la vaccination n'a servi à rien. Il faut juste rester vigilant sans tomber dans une psychose collective."
Garder les bons réflexes
Cependant, garder les bons réflexes reste essentiel. "Si on a les symptômes du Covid, il ne faut pas hésiter à se faire dépister. Et si on l'a, on met le masque et ne va pas voir des personnes fragiles ! Pour autant, généraliser le port du masque comme ça a été le cas ne me semble pas approprié."
Lionel Barrand invite à suivre les chiffres des hospitalisations pour Covid, bien plus parlant pour lui. Il met en garde également contre les mois à venir. "L'automne et l'hiver sont beaucoup plus propices au développement du virus. L'enjeu, c'est de dépister qui a quoi selon la grippe, le VRS ou le Covid." Il explique que le VRS peut être plus dangereux que le Covid, surtout pour les nourrissons.