Elles ne sont plus que trois. Trois chanteuses en lice pour la finale du concours de chant en alsacien et en platt d'Stìmme qui se tient le 14 mai aux Tanzmatten de Sélestat. Et pour être au top le moment venu, elles suivent des séances de coaching en compagnie du chanteur et musicien Matskat.
Le public a voté et les trois finalistes de la 4e édition du concours de chant en alsacien et en platt d'Stìmme sont : Delphine Untereiner, Cynthia Colombo et Brigitte Untereiner. Trois chanteuses amateurs qui se préparent, à présent, pour la finale qui se tient le 14 mai aux Tanzmatten de Sélestat (Bas-Rhin). Au programme : trois heures de coaching en compagnie du chanteur et musicien Matskat, coach du concours depuis le début en 2017.
Après avoir interprétées une première chanson en langue régionale pour être retenues pour la finale, les trois chanteuses en ont sélectionné une autre pour le jour de la finale. Le choix était libre, seul obligation : sortir de son registre habituel pour proposer autre chose. Le choix de Delphine Untereiner s'est arrêté sur Carmen de Bizet, Cynthia Colombo a opté pour une réinterprétation de Never enough de Loren Allred et Brigitte Crenner a retenu What e wonderful World de Louis Armstrong. Des chansons qui seront donc réinterprétées en alsacien lors de la finale et qui, même si elles n'appartiennent pas forcément au registre de prédilection des candidates, les définissent bien.
Alors que Cynthia Colombo évoque dans son texte réécrit l'absence momentanée de la culture et donc du public (en raison de la crise sanitaire), Delphine Untereiner, formation lyrique en poche, a tout misé sur la traduction d'un opéra. Le rock de Brigitte Crenner a laissé place à une ballade (celle de Louis Armstrong) dans laquelle elle nous dit, à sa façon et avec ses mots, qu'au final la vie est belle.
"Ce qui est important est la manière dont sont chantés ces textes. Peu importe que ce soit une reprise ou une composition originale, nous voulons des textes en alsaciens qui soient justes et beaux" explique Isabelle Dietrich-Schoepfer, directrice de l'Olca qui est présente pour corriger les eventuelles erreurs de langue avec l'aide de Félicien Muffler de France bleu elsass.
Aux côtés des trois finalistes, l'artiste Matskat qui lui-meême avait participé à The Voice en 2013. Aujourd'hui c'est lui le coach, un musicien et chanteur que l'on ne présente plus et qui, au fil des éditions, a redécouvert tout ce que l'on pouvait faire avec la langue alsacienne. Présent pour aider les candidates à placer leur voix, le rythme et a soigner l'intention qu'elles souhaitent mettre dans leurs chansons, il avoue que ces séances lui sont aussi d'une grande utilité dans son apprentissage de nouvelles expressions et concepts dialectaux et qu'il aime "donner à tous ces artistes l'envie de faire de nouvelles choses avec l'alsacien". La finale se tiendra, comme toujours, aux Tanzmatten de Sélestat en présence du jury mais sans public. Vous pourrez à distance sur le site de France bleu elsass.