Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes, qui a remporté jeudi sa troisième victoire d'étape en quatre jours pour son premier Dakar, a reconnu pour la première fois "commencer à espérer" remporter le rallye-raid.
R: "Non, ce n'est pas tout à fait ce que j'attendais effectivement ! J'espérais être dans le coup au niveau pilotage. Je pensais qu'au niveau navigation, on serait parfois en difficulté. Mais Daniel (Elena, son copilote, ndlr) a vraiment bien bossé, il a bien préparé les étapes. Aujourd'hui (jeudi), je suis content parce que Daniel a fait un super boulot. C'était la première spéciale où il y avait vraiment de la navigation, avec des caps à tenir, des rios... Il a été très clair dans ses descriptions. On n'a pas eu vraiment de période de doute, donc on a pu attaquer à bloc du début à fin. La fin qui était vraiment défoncée, on a fait jeu égal avec (Stéphane) Peterhansel. Les deux premières (victoires d'étape), c'est moi qui avait fait le boulot, là, c'est Daniel aussi."
Q: Commencez-vous à envisager de remporter ce Dakar ?
R: "Je commence à l'espérer, effectivement. Après, je sais qu'on n'est pas à la mi-rallye. Ce n'est pas la même chose que ce que je faisais avant en WRC (Championnat du monde des rallyes, ndlr) où ça se jouait sur trois jours. Là, on en n'est qu'au début. Les étapes les plus costaudes vont arriver. Sept minutes (d'avance au classement général), c'est bien, mais on n'est à l'abri de rien avec ça. Surtout que demain (vendredi), on ouvre la route sur 540 bornes (542 km exactement autour du salar d'Uyuni, ndlr)... Daniel n'en avait pas très envie. Ca fait partie de l'expérience."
Q: Après ces premiers jours de course, qu'est-ce qui vous plaît dans le rallye-raid ?
R: "Le pilotage au feeling, au naturel. On prend le départ, on sait qu'on part pour 400 bornes, mais on ne sait pas trop où on va. C'est intéressant de rouler à la découverte totale."