Déconfinement : la nature plébiscitée pour les vacances en Champagne-Ardenne

C'est le contre-coup du confinement. Les citadins sont à la recherche d'air pur et de verdure. Dans l'Aube comme dans la Marne, les hébergements insolites ont la cote. Cottages au milieu des vignes, roulottes ou cabanes dans les arbres, de nombreuses propositions séduisent ceux qui rêvent d'évasion.

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Qui n'a pas rêvé de passer quelques jours dans les arbres, de se réveiller au milieu des branches feuillues, comme un petit oiseau ? Qui, plutôt que d'aller s'allonger sur une plage bondée n'a jamais imaginé se plonger dans un cadre verdoyant, appelant au farniente ?

De plus en plus de citadins se tournent vers ces modes de vacances avec enthousiasme. La crise sanitaire, qui a contraint au confinement, ne fait qu'accentuer le phénomène.

Comme des oiseaux

Dans l'Aube, au cœur du Parc de la Forêt d'Orient, le rêve est devenu réalité depuis 2014. Pour cette saison, la demande de Cabanes au Bois d'Orient, installées aux cimes des arbres est bien partie. "Elle est même plus élevée qu'espérée" confie Maxime Gouley, le propriétaire des lieux.

"On ne rattrapera pas le manque à gagner. On a déjà perdu un mois d'activité, mais depuis la réouverture le 21 mai dernier, la demande est bonne." Il faut dire que pour les assoiffés de nature, ces structures qui peuvent accueillir couples ou familles sont idéales. "A la reprise, les locaux sont venus pour un week-end, puis d'autres sont arrivés des départements limitrophes. Maintenant, on réserve de plus en plus loin. Dès le 15 juin, les Européens devraient compléter les réservations. On attend des Luxembourgeois. Notre clientèle est composée à 45% d'étrangers. C'est dire s'il n'y a pas qu'en France que la campagne attire."

Maxime Gouley est Aubois d'origine, mais ses activités de commercial l'avaient entraîné à Marseille. L'expérience d'un tel hébergement l'avait séduit, et comme il avait envie de monter sa propre affaire, c'est, de retour dans sa forêt, un héritage familiale, qu'il s'est lancé dans l'aventure. Aujourd'hui, il ne le regrette pas.

Au cœur des vignes

A Chigny-les Roses (Marne), c'est une immersion dans les vignes que Delphine-Antoinette Maximy propose avec ses cottages. "Les Parisiens plébiscitent nos hébergements insolites", dit-elle. "Après deux mois enfermés, ils apprécient ces séjours en pleine nature, où les gestes barrières sont faciles à respecter. Actuellement, on fait le plein, même si on ne pourra pas rattraper les périodes d'inactivité. On espère tirer notre épingle du jeu, mais on a quelques craintes car nous sommes dans le Grand Est qui a été très touché par l'épidémie."

 

L'impression de partir très loin

A Bar-sur-Aube, dans l'Aube, depuis cinq ans, de nombreux Parisiens viennent prendre un bain de nature. Les hébergements insolites en roulotte attirent beaucoup. Les tarifs attractifs (à partir de 67 €) n'expliquent pas tout. En réalité, ce qui séduit, c'est le plein air. "Sur le site de plusieurs hectares, on n'a pas peur du contact. On se sent en sécurité et c'est important car les gens qui nous appellent actuellement, posent beaucoup de questions, indique Jeanne Carignant, responsable commerciale de la société. Ici, les gens sont hyper-heureux. Même prés d'une ville, ils ont l'impression de partir très loin, dans un lieu sûr. Aujourd'hui, les réservations reprennent avec des Belges, des marcheurs. Les Allemands se renseignent… La nature attire, c'est certain."

De la roulotte "Bohême", à la roulotte hôtelière avec ses lits superposés ou gitane, les offres pour un bol d'air, en pleine nature ne manquent pas. En premium, on peut même profiter d'une télévision…

Dans les Ardennes, on espère revoir les étrangers

Sur le domaine de MandukhaÏ, à Houdilcourt, dans les Ardennes, Alain Montigny, le propriétaire des lieux, est impatient de revoir les Européens qui venaient, depuis quinze ans, séjourner dans ses yourtes mongoles et ryokans japonais. "On accueillait des danois, des Anglais," raconte-t-il.

"J'aimais bien les recevoir et découvrir d'autres cultures. Cela va revenir, mais il faut du temps pour reprendre des habitudes. Avec le confinement, on a pris un coup de marteau sur la tête. On sent qu'il y a une inertie avant que ça reprenne. Il faut se réveiller, mais il faut aussi prendre en compte la question du pouvoir d'achat. Beaucoup de Parisiens, des couples notamment qui ont envie de se retrouver, de célébrer un anniversaire, viennent chez nous pour une coupure, dans la nature. La reprise se fait doucement, mais rien à voir avec l'an dernier."

Cette année, les Français seront plus nombreux que d'habitude à passer leurs vacances dans l'hexagone. Les premières tendances montrent que la nature a la cote. Le vert sera très probablement la couleur de l'été.

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