Dans le cadre d’une enquête relative à un important trafic de résine de cannabis importée d’Espagne, plusieurs interpellations ont eu lieu dans trois départements : la Meuse, la Marne et l'Aube.
A l'origine de ces interpellations, des investigations sur les agissements de plusieurs individus résidant dans les secteurs de Bar-le-Duc (Meuse) et de Reims (Marne). Tous s’adonnaient à des importations de produits stupéfiants en grandes quantités. "Au début de l’année 2020, le centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale (C3N) menait sous la direction de la JIRS de Lille des investigations sur un serveur informatique abritant des communications cryptées selon un procédé connu sous le nom d’Encrochat" révèle le parquet de la JIRS de Nancy dans un communiqué de presse publié ce vendredi 29 janvier 2021, "ces investigations révélaient de nombreuses activités criminelles en cours."
Le procureur de Lille communique immédiatement ces informations au procureur de Nancy qui ouvre une information judiciaire pour des faits d’importation de produits stupéfiants en bande organisée, trafic de stupéfiants et blanchiment. "A l’issue de plusieurs mois de surveillances ayant permis de mettre en évidence l’activité de l’organisation criminelle, des interpellations étaient réalisées, le 25 janvier au matin" poursuit le communiqué, "à cette fin, la gendarmerie nationale engageait de nombreux effectifs des sections de recherches de Reims et de Nancy, renforcés par le groupe d’observation et de surveillance et l’antenne GIGN de Reims".
590 kg de cannabis saisis pour une valeur supérieure à un million d’euros
Bilan : trois hommes et deux femmes âgées de 25 à 50 ans étaient interpellés et placés en garde-à-vue. "Les perquisitions amenaient la découverte, à bord de deux véhicules garés dans un box sur la commune de Tinqueux (Marne), de 590 kg de résine de cannabis, encore conditionnés pour le transport en «gros», sous la forme de ballots d’une trentaine de kilos, et d’une valeur supérieure à un million d’euros. Etaient également saisis un pistolet automatique de calibre 7,65 avec des munitions, du numéraire (22000 € au total) et cinq véhicules (dont deux s’avéraient volés)."
Les enquêteurs saisissaient la comptabilité d’une société de location de véhicules soupçonnée de servir au blanchiment d’une partie du produit du trafic. Simultanément aux interpellations menées en France, un des principaux suspects était arrêté en Espagne par la Guardia Civil, en exécution d’un mandat d’arrêt européen. Sa remise aux autorités françaises pourrait intervenir dans les prochaines semaines. A l’issue des gardes à vue, les cinq mis en cause étaient présentés au juge d’instruction et mis en examen. Trois d’entre eux étaient placés en détention provisoire.