Après avoir passé une grande partie de leur carrière à La Poste, ils consacrent les derniers mois avant leur retraite à s’occuper... d’oiseaux ! Rencontre avec deux anciens salariés de la Poste, ravis du dispositif Temps Partiel Aménagé Senior (TPAS).
« A mon arrivée ici, je ne savais pas faire grand chose, à part nourrir les oiseaux et nettoyer les cages. » Aujourd’hui, pourtant, Maurice Peter attrape avec doigté une buse blessée, muni d’un épais gant de cuir, pour lui administrer un traitement contre une infection oculaire. Un changement de taille pour celui qui a passé 35 années au service de La Poste - les neuf dernières à la tête du centre de distribution de Molsheim (Bas-Rhin).
Maurice Peter vient de travailler durant 15 mois au centre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, à Rosenwiller (Bas-Rhin). Aujourd’hui, à 58 ans, il est en pré-retraite, mais continue d’être bénévole à la LPO. Un engagement pour la nature et les animaux, nécessaire pour lui. En mémoire aussi de l’un de ses amis, décédé trop tôt, passionné par la protection des oiseaux, et qui lui a fait découvrir l’association.
Un dispositif avantageux
Ce qui a permis la mise à disposition d’un salarié de La Poste à la LPO, c’est le dispositif «Temps Partiel Aménagé Senior» (TPAS). Le principe : l’employé peut demander à passer quinze mois avant sa retraite ou sa pré-retraite dans une association, La Poste bénéficiant ainsi d’avantages fiscaux, le TPAS étant considéré comme du mécénat. Le salarié, lui, travaille à mi-temps, mais perçoit 70% de son salaire.Un deuxième salarié de la Poste, Jean-Michel Chenal, a pris la relève de Maurice Peter, dans les mêmes conditions. Arrivé en mai dernier, il nous confie : « C’est une nouvelle vie, la vraie vie, sans charge mentale, à l’air libre... » Un rythme bien différent de son poste au centre de courrier de Schirmeck, où il a géré une équipe de quarante personnes durant quelques années.