Cette année 2020, la collecte d'aliments et produits de première nécessité est encore plus compliquée que d'habitude pour les Restos du coeur. En mars, la pandémie de covid19 a rendu toute collecte impossible dans le Haut-Rhin. Cette campagne d'octobre est donc fondamentale.
En mars dernier, la pandémie de Covid-19 avait rendu la campagne de collecte impossible dans le Haut-Rhin, alors les Restos du coeur se mobilisent ce vendredi et samedi 16 et 17 octobre. Des membres et bénévoles de l’association seront présents dans plusieurs centres commerciaux, pour recueillir vos dons de produits alimentaires et de premières nécessité.
De quoi les Restos ont-ils besoin?
"Nous avons besoin de tout ce qui permet de se nourrir et de vivre dignement, au quotidien" explique Richard Guth, le président de l'antenne haut-rhinoise des Restos. Comme on en a l'habitude au fil des collectes, l'association a besoin des très classiques produits alimentaires secs et de longue conservation comme le riz, les pâtes, le café, mais aussi de conserves de légumes et de poisson, ce qui leur manque le plus. "Il nous faut aussi tous les produits d'hygiène du corps et pour l'entretien de la maison, pour les adultes et les enfants, savon, papier toilette...". Bref, tout ce dont vous avez aussi besoin pour vous-même ... crème à raser, dentifrice, serviettes et tampons hygiéniques, brosses à dents etc, etc. Même les cahiers, les livres, tout est bienvenu, sans oublier les shampoings et couches pour bébés, un manque récurrent. "Parfois nous recevons des produits de certains distributeurs, fabricants ou grandes enseignes, en quantité, mais vingt-cinq palettes de couches, c’est rare. D'ailleurs quand on reçoit des dons de cette nature-là, dans un département, et qu'on en a beaucoup, on partage avec les autres départements."Quand et où aura lieu la collecte ?
Le rendez-vous pour faire vos dons aux restaurants du coeur démarre ce vendredi matin 16 octobre, à l'ouverture des magasins et s'achèvera samedi soir 17 octobre à l'heure de fermeture."Une telle collecte représente 160 tonnes en moyenne, quand soixante à soixante-dix magasins participent à l'opération" précise Richard Guth. "Cette année soixante-neuf ont répondu présent. Cette collecte nous permet de compléter ce que nous obtenons le reste de l'année grâce à la solidarité locale, départementale, nationale et européenne. Elle nous amène des produits qui manqueraient sinon."
Des aides et subventions, mais les besoins sont immenses
Face à l'impossibilité de faire la grande collecte dans le Haut-Rhin en mars dernier, à cause de la pandémie de Covid-19, la solidarité nationale a dû jouer à plein. "Quand un de nos piliers s'effondre, il faut que les autres soutiennent l'édifice, la solidarité nationale a donc dû fournir une aide plus conséquente." L'association bénéficie de subventions de fonctionnement et de subventions d’investissements, destinés à financer la location des locaux, les charges, frais logistiques comme les camions, le carburant etc.Indispensables aussi les dons, aides et subventions de collectivités comme les communes et départements, la recette du spectacle des Enfoirés (les artistes acceptent de jouer et chanter sans être rémunérés), les surplus et invendus des commerces et les aides européennes qui financent entre un quart et un tiers les repas distribués.
Malgré la crise de la covid, l'association haut-rhinoise ne s'est pas sentie abandonnée : "Grâce notamment aux dons de gel et de masques, nous avons été l'une des rares associations à pouvoir continuer à distribuer des colis pendant toute la période."