Le commissariat de Colmar a ouvert une enquête en début de semaine concernant une suspicion de cruauté envers un animal. Un jeune homme a été identifié dans une video, diffusée récemment sur les réseaux sociaux, en train de martyriser un chat. La SPA va porter plainte.
"Si t'as pas besoin de moi, moi j'ai pas besoin de ton chat...ton chat je vais le tuer, je vais lui mettre des coups de tournevis", menace un jeune homme, tournevis en main. En quelques plans insoutenables, on voit le chat dans la vidéo se faire étrangler puis jeter à terre violemment. On entend le chat, effrayé, hurler hors caméra.
Une vengeance contre son ex
La vidéo, retirée depuis, a circulé récemment sur les réseaux sociaux. En début de semaine, la SPA de Colmar dit l'avoir reçue sur sa page Facebook et a immédiatement prévenu la police pour leur signaler le cas. "Par la suite des personnes nous ont donné le nom du jeune homme se livrant à ces actes de cruauté dans la vidéo ainsi que son adresse", confie David Monier, enquêteur maltraitance bénévole à la SPA. La vidéo, qui date de l'été 2020, a été envoyée personnellement à l'ancienne petite amie du jeune homme suite à une rupture. "Elle nous a dit qu'il voulait se venger, raconte David Monier, et que son compte aurait été piraté ce qui expliquerait que la vidéo soit diffusée maintenant."
Deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende
La brigade de sureté urbaine du commissariat de Colmar, prévenue par la SPA et par des particuliers qui ont vu la vidéo sur les réseaux sociaux, a ouvert une enquête judiciaire en début de semaine. L’auteur de la vidéo, un colmarien de 18 ans a été interpellé pour être interrogé. L’article 521-1 du code pénal, stipule que "Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende".
La SPA va déposer plainte et se constituer partie civile contre l’auteur de la vidéo pour les faits qu’il a fait subir à l’animal en fin de semaine au commissariat de Colmar. Le chat quant à lui se porte bien et semble ne pas garder de séquelles de son mauvais traitement.