La convention de tatouages de Colmar a ouvert ses portes au public vendredi 29 avril. Durant tout le week-end, elle accueille 80 tatoueurs venus des quatre coins de la planète encre. De quoi piquer la peau … et la curiosité. Diaporama.
La convention de tatouages (Tattoo Convention pour les puristes) se déroule ce week-end du 30 avril à Colmar. Après deux ans de Covid en demie teinte, l'évènement espère se rattraper.
Elle réunit pour cette 8e édition pas moins de 80 tatoueurs venus d'Italie, Brésil, Nouvelle-Zélande, Uruguay et même Alsace. Petit tour du monde en images. Attention ça pique.
David Esslinger, ci-dessus, alias Tattoo Alsace Zombie, comptabilise 450 tatouages. Une biographie à même la peau. "C'est que le début… de la fin, j'aime ça. Le tatouage c'est une résurrection. Le tatouage c'est une addiction, je vais en convention, chez les tatoueurs. Y a de l'art, du symbole, de la beauté. Mon premier tatouage c'était il y a 25 ans, ce dragon pour fêter mon divorce. Depuis ben comptez y a 449 tatouages, pas divorces hein. D'ailleurs pour mon second divorce me suis pas fait tatouer."
Grhum O'Sculpt c'est simple : il en est fou. "Je suis peut-être un peu fou, je sais pas, je me suis jamais posé la question. Pour moi, le tatouage c'est naturel, ça fait partie de moi, ça évoluera avec moi jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place. C'est ma vie, mon histoire et j'ai commencé il y a trente ans."
Matt Gone va (encore) plus loin. Il est tatoué jusque dans le blanc des yeux. A 99%. Cet Américain souffre d’une maladie congénitale grave : le syndrome de Poland. Elle se caractérise par de multiples malformations. Pour contrer le destin et réapproprier ce corps défaillant, il a décidé de le modifier jusqu'à l'extrême. "Je suis né avec pas mal de problèmes de santé. Les tatouages m'ont aidé à reprendre le contrôle de mon corps. Je l'aime maintenant ce corps. Je me sens beau et libre, on ne me regarde plus pour ma maladie mais pour mes tatouages."
Le tatouage a fait du chemin depuis le Néolithique, époque à laquelle on en retrouve les premiers traits. Sur Otzi. Il a gardé semble-t-il ses vertus curatives. Il se pare aussi désormais d'une forte valeur esthétique. La preuve, un Français sur dix est tatoué. Une proportion qui atteint même 20% chez les 25/35 ans.
Comme Emilie, tatoueuse tatouée : "Pour une fois ça change je suis sur la table. C'est une passion depuis très longtemps, je suis tatoueuse depuis 4 ans, on a que 2m² de peau, ça se remplit vite mais bon ça va y a de quoi faire. C'est très personnel les tatouages, c'est un moyen de retranscrire notre histoire, de marquer notre peau , y en a des anecdotiques ou d'autres plus symboliques avec un sens profond ... chacun fait ce qu'il veut."
Le salon du tatouage se tient au Parc des Expos de Colmar jusqu'à dimanche 1er mai.