Pour une fausse alerte à la bombe ayant provoqué l'évacuation du lycée d'Ingersheim (Haut-Rhin) le 17 octobre, un adolescent de 16 ans a été mis en examen à Montauban deux semaines après, fait savoir le parquet.
Les lycéens et collégiens du groupe scolaire Lazare de Schwendi à Ingersheim (Haut-Rhin) avaient dû quitter, le mardi 17 octobre, le bâtiment en urgence en raison d'une alerte à la bombe. Il s'agissait, comme pour deux autres établissements alsaciens d'une fausse alerte. L'auteur du méfait, un adolescent de 16 ans, a été mis en examen à Montauban mardi 31 octobre, quinze jours après.
"A priori pas du tout radicalisé", selon le parquet, mais disant quand même agir au nom "des soldats d'Allah", l'adolescent avait signalé dans un courriel que quatre bombes avaient été posées durant la nuit dans l'enceinte et à l'extérieur du groupe scolaire d'Ingersheim.
Les gendarmes, accompagnés d'une équipe cynophile, étaient intervenus en fin de matinée. Après l'évacuation de l'établissement et la fouille des lieux, les forces de l'ordre avaient conclu qu'il s'agissait d'une fausse alerte.
Le travail d'enquête des cybergendarmes a permis son interpellation. Il a passé une trentaine d'heures en garde à vue puis a été mis en examen pour avoir communiqué "une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction va être ou a été commise".
Face à ces fausses alertes qui se sont multipliées après l'assassinat du professeur d'Arras, Dominique Bernard, le 13 octobre, le rectorat a alors dit vouloir afficher un visage de fermeté. "À chaque fois nous porterons plainte", avait ainsi martelé le recteur de l'académie, Olivier Faron. (avec AFP)