Le Parc de Wesserling situé dans la vallée de Saint-Amarin (Haut-Rhin) deviendra-t-il en 2022 monument préféré des Français? Le site de 40 hectares, ancienne manufacture royale, est aujourd'hui une entité culturelle, touristique et économique remarquable. Le parc est déjà soutenu par la fondation Stéphane Bern. Sa sélection apparaît plus que légitime.
Par où commencer pour présenter le Parc de Wesserling ? Sur 40 hectares de nature et de bâtiments industriels, le site historique se déploie de façon monumentale et variée. Des jardins, un musée de l'histoire textile, un château, un patrimoine bâti abritant des entreprises, des artisans, des créateurs, des habitants, une ferme, un magasin de producteurs… L'ancienne manufacture royale est candidate pour la 2e année consécutive au titre de Monument préféré des Français.
"Nous sommes fiers d'avoir été retenus à nouveau cette année ! Pauline Patenostre, responsable communication du Parc de Wesserling, se réjouit. C'est la preuve que notre site a un beau potentiel. C'est du patrimoine industriel, un peu atypique, mais nous sommes déjà soutenus par le loto du patrimoine, donc il y a quelque chose de légitime dans notre sélection."
250 ans d'histoire textile et industrielle
Pendant 250 ans, Wesserling fut une cité-usine d’une ampleur considérable occupant près de 70 hectares de terrain. Elle a abrité une manufacture royale spécialisée dans le textile utilisant la technique d’impression à la planche : l’indiennage. On y a compté jusqu'à 5000 employés vers 1900.
Le site héberge ainsi l’une des plus grandes histoires textiles d’Alsace. Apprécié des touristes via le musée du textile ou encore le festival international des jardins métissés qui a lieu chaque année en été, il accueille aussi en son sein une centaine de PME, 250 emplois et autant d'habitants dans des bâtiments au passé très singulier. Toute une vie s'est installée dans le parc.
Wesserling, l'histoire d'une renaissance
Le site n'a pourtant pas vécu que des moments faciles. Et d'une certaine façon, il revient de loin. La fermeture de la dernière usine en 2003, la Compagnie de développement textile (ex-Boussac) qui employait 130 personnes à Wesserling, a été un drame pour la vallée. Il a fallu lui imaginer une nouvelle histoire et faire preuve d'inventivité.
Il a fallu faire preuve d'imagination pour rénover de façon frugale tout en respectant le patrimoine
François Tacquard, ancien président de la communauté de communes
François Tacquard, alors président de la communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin, se souvient : "On était une équipe de jeunes élus un peu écolos et on se disait qu'une friche, ça pouvait être aussi un cadeau. On a négocié l'achat de 60.000 m2 de bâtiments en bon état pour 600.000 euros. Ensuite on a fait preuve d'imagination pour rénover de façon frugale tout en respectant le patrimoine. Cela a permis de louer à petit prix. Et ça a fonctionné."
Aujourd'hui une quinzaine d'associations font également vivre le site. Un collectif d'artistes, un autre de paysans. Deux structures d'insertion par l'emploi. En ce sens la candidature de Wesserling au titre de monument préféré des Français sort de l'ordinaire.
Un site industriel qui pourrait devenir "monument" ? "Ça serait un grand plaisir ! On va finir par y arriver !, sourit François Tacquard. Cela serait pour nous une belle reconnaissance nationale".
Si vous souhaitez voter pour le monument préféré des Français de votre région, cliquez ici. Le scrutin est ouvert jusqu’au 27 mai 23h59.