Cinq individus ont été mis en examen pour des faits d’importation et de trafic de stupéfiants entre l’Espagne et Mulhouse. Quatre d'entre eux avaient été interpellés lors d’un go fast en avril dernier sur l’A36 au Nord de Lyon alors qu’ils transportaient 110 kilos de résine de cannabis.
C’est l’aboutissement d’un an d’une "très belle enquête de terrain" qui a, selon la procureur de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, permis de mettre au jour "ce qui aurait pu devenir un trafic de très grande ampleur et développé une économie souterraine très sérieuse".
Tout est parti de renseignements parvenus au service de police judiciaire de Mulhouse en février 2021 concernant un trafic présumé de stupéfiants entre l’Espagne et Mulhouse. Une enquête conséquente est diligentée permettant de conforter les renseignements et d’ouvrir une information judiciaire.
Suite à des investigations poussées, quatre individus ont été interpellés en avril 2022 lors d’un go fast au nord de Lyon, sur l’A36. 110 kilos de résine de cannabis ont par-ailleurs été saisis. Un cinquième homme, le commanditaire basé à Mulhouse, s'est rendu.
Tous connus défavorablement des services de police
Ils ont tous été présentés devant le juge d’instruction, mis en examen pour des faits d’importation et de trafic de stupéfiants entre juillet 2020 et avril 2022. Des perquisitions ont été effectuées à leur domicile permettant la saisie d’avoirs criminels estimés à plus de 200.000 euros.
Edwige Roux-Morizot précise que "Ceux qui ont été interpellés sont tous défavorablement connus des services de police, même si le leader de ce trafic de stupéfiant était, lui, assez peu connu. Il avait créé son entreprise qui a dû lui permettre très certainement de blanchir l’argent".
Pour la petite histoire, les enquêteurs ont trouvé lors de la perquisition son livre de chevet : un livre de vulgarisation des techniques d’enquêtes. Preuve qu’il savait se documenter ; preuve aussi de sa grande méfiance à l’égard des services de police. Visiblement cela n’a pas suffi.
Une belle enquête
La procureur de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot, salue "un excellent travail de terrain et d’investigations très poussées par les services de police judicaires de Mulhouse sous la direction du parquet dans un premier temps et du parquet ensuite".
L’enquête a mobilisé un détachement OFAST (Office anti-stupéfiants) de Mulhouse, le GIR d’Alsace, la BRI de Strasbourg, appuyée par Dijon et Metz pour l’interpellation du go fast et le Raid pour l’interpellation.