La première adjointe de Mulhouse, Michèle Lutz fait l’unanimité parmi l’équipe dirigeante et devrait logiquement s’imposer, avec la bénédiction de Jean Rottner, pour reprendre les rênes de la mairie.
C’est une ascension éclair : en 2014, Michèle Lutz est complètement novice en politique quand Jean Rottner l’intègre à son équipe de campagne puis fait d’elle sa première adjointe au lendemain de l’élection. Mais cette ancienne coiffeuse n’est pas une inconnue, notamment du milieu économique local. Patronne de son propre salon en centre-ville, elle est depuis 2006 présidente de la corporation des patrons coiffeurs, et depuis 2012 vice-présidente de la chambre des métiers de Mulhouse.
Des fonctions qui l’ont amenée à croiser régulièrement le maire de Mulhouse. Elle et Jean Rottner travaille ensemble sur la formation des jeunes, l’emploi, la création d’entreprise. Ils apprennent à se connaitre et à s’estimer.
Bourreau de travail
Une fois l’élection passée, le maire de Mulhouse lui confie donc les dossiers du développement économique, de l’innovation et de l’attractivité territoriale. C’est elle qui le remplace au pied levé lorsqu’en 2017 le maire de Mulhouse est brièvement hospitalisé. C’est surtout elle qu’il dépêche comme représentante de Mulhouse au bureau du conseil d’agglomération de la M2A, après sa propre éviction par une alliance de maires des petites communes voisines. Un conseil d’agglomération où elle occupe le siège de 1ère vice-présidente, et retrouve ses dossiers de prédilection : l’emploi, l’enseignement supérieur et les nouvelles économies.
Reconnue pour être un bourreau de travail et une femme d’une grande rigueur, Michèle Lutz a toutes les qualités pour succéder à Jean Rottner, à l’exception peut-être de la notoriété auprès des mulhousiens. Un handicap qu’a aussi connu Jean Rottner lorsqu’il a repris le siège de Jean-Marie Bockel en 2010 et qui ne l’avait pas empêché de conserver la mairie de Mulhouse en 2014.