Formé à l'école des Beaux Arts de Mulhouse, Daniel Tiziani dessine, grave et imprime depuis plusieurs années sur les trottoirs de la ville. Son art souligne avec ironie et poésie les détails urbains.
Né à Mulhouse il y a 49 ans, Daniel Tiziani n'a pas toujours eu la rue comme support pour ses oeuvres. Issu de l'école des Beaux Arts de Mulhouse, cet artiste discret dessine, grave et imprime depuis une trentaine d'années avec toujours la même technique, simple, sans esbroufe ni concept.
Comme lorsque nous étions enfants, Daniel Tiziani réalise des frottages. Peut-être l'avez vous déjà aperçu travailler dans les rues de Mulhouse. Il pose sa feuille de papier sur une plaque de fonte, incrustée dans le sol par exemple, et frotte à l’aide d'une pierre noire ou d'une mine de plomb cette surface rugueuse afin d’en relever l’empreinte. Il rehausse ensuite ces traits, détourne parfois les textes, et nous propose ainsi une nouvelle lecture de ces traces d'un passé que l'on ne remarque plus.
Street Art Schissdrack
Cette série, appelée "Street Art Schissdrack", réalisée sur les bouches à clef ovales est teintée d'ironie. Sur son propre travail, mais aussi sur le monde du street art. Le plasticien s'amuse du sérieux avec lequel est considéré aujourd'hui cet art des rues, jadis transgressif. Un art éphémère, spontané et revendicatif qui prend maintenant ses quartiers des les musées,les galeries. Un art rattrapé par une logique marchande, un art devenu plus sage, plus docile.Daniel Tiziani nous propose une lecture de la ville, ludique, joyeuse et éphémère en soulignant les empreintes d'objets devenus invisibles. Ces collages sont visibles, jusqu'à ce que la pluie les effaces, un peu partout dans le centre-ville de Mulhouse, comme autant de petites surprises...