La campagne vaccinale contre le covid débutera le 27 décembre dans 2 établissements pilote en France. Elle s'étendra à toute la France en janvier après l'organisation de consultations pré-vaccinales dans les Ehpad et se fera sur la base du consentement. Exemple à l'Œuvre Schyrr, à Hochstatt.

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La campagne de vaccination contre le covid-19 débutera le dimanche 27 décembre à Sevran et Dijon, dans des établissements pour personnes âgées et ne concernera que quelques dizaines de résidents volontaires. Elle sera étendue progressivement à toute la France dans le courant du mois de janvier.

Personnes âgées prioritaires

La campagne vaccinale concernera en priorité les personnes âgées vivant en établissements collectifs, Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et unités de soins de longue durée, ainsi que les professionnels exerçant dans ces établissements. Le vaccin ne sera pas obligatoire et ne pourra se faire que sur la base du consentement, a annoncé le ministre de la santé, Olivier Véran (voir le tweet ci-dessous).

 

 

Pour ce faire, dans les Ehpad , les directions sont en train d'organiser des consultations pré-vaccinales pour connaître l'avis des résidents: sont-ils, à titre individuel, pour ou contre la vaccination ?

Le vaccin suscite beaucoup de crainte 

Pour comprendre concrètement comment se met en place cette phase préliminaire, l'Ehpad l'Œuvre Schyrr à Hochstatt, dans le Haut-Rhin, a bien voulu nous ouvrir ses portes. Une phase complexe où il faut composer avec les difficultés rencontrées dans ce type d'établissement, nous confie Céline Schandlong, directrice de l’Ehpad: "40% des résidents ont des troubles cognitifs, il faut donc interroger éventuellement les personnes de confiance ou les tuteurs. D’autre part le vaccin interroge et suscite beaucoup de craintes". 

A ce jour, parmi les 80 résidents de l'Œuvre Schyrr, 22 ont été sondés lors d'une pré-enquête:  trois ont dit non au vaccin, onze sont encore indécis, huit sont plutôt favorables.

Dans le camp du non, Suzanne Schlienger, 99 ans, n'en démord pas: "C’est du poison qu’on injecte aux personnes. On nous prend pour des cobayes". Un rejet catégorique du vaccin, partagé, semblerait-il, par beaucoup d'autres résidents.

Pour Huguette Malassiné, c'est un non au vaccin aussi, mais plus mitigé: "J’attends les résultats. Les Français sont contre, pour le moment je suis contre aussi, j’attendrai les évolutions". 

 

Informer pour éclairer

Les avis peuvent encore évoluer: des contre peuvent devenir des pour, des pour, des contre. La direction laisse aux résidents le temps de la réflexion. Il leur revient, au final, de prendre une décision éclairée, en pesant le pour et le contre. "Il est de mon devoir d’informer en toute transparence, de diffuser les documents d’information scientifique, d’assurer et d’organiser avec les médecins une consultation pré-vaccinale avec le fameux bénéfice-risque", explique la directrice de l'Ehpad. 

La vaccination ne se fera que sur consentement avisé du résident ou à défaut par une personne de confiance ou du tuteur. "A l’issue, soit on a un consentement, soit on n’en a pas mais la décision sera respectée".

 

Le calendrier

La direction se donne jusqu'à la fin de l’année pour diffuser toute l’information disponible auprès des résidents. Dans les trois premières semaines de janvier, des consultations pré-vaccinales avec des médecins généralistes seront organisées, notamment pour identifier chez les résidents d'éventuelles contre-indications. Fin janvier, début février, les consentements seront signés.

Fin février, fin mars dernier délai, la première campagne de vaccination devrait être bouclée. "Dès que nous pourrons définir un calendrier de vaccination, on recevra les doses. On ne peut les conserver que trois ou quatre jours avant la vaccination", explique Céline Schandlong, ce qui obligera, vu la contenance du flacon, à vacciner par tranche de cinq à dix résidents.

Cette première campagne de vaccination devrait donc s'étaler sur un ou deux mois, en présence d'un médecin ou d'un infirmier formé pour l'occasion. Elle sera suivie d'une deuxième campagne trois semaines plus tard, puisque le vaccin retenu, celui de Pfizer et BioNTech, nécessite une deuxième injection.

 

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