Les patrouilles de la police nationale de Wittenheim (Haut-Rhin) sont désormais équipées, depuis mars 2023, d'un défibrillateur pour porter secours aux victimes d'arrêt cardio-respiratoire. L'équipement a été acquis par la mairie grâce au don d'une grande surface de la commune.
On n'est jamais trop prudent. Les équipes de la police nationale de Wittenheim (Haut-Rhin) possèdent, depuis le mois de mars 2023, un défibrillateur dans le coffre de leur voiture. C'est une première en France. Il permettra, lors des patrouilles des forces de l'ordre, de prodiguer les premiers secours si arrêt cardio-respiratoire est constaté dans leur périmètre.
C'est grâce à la mairie que les forces de l'ordre ont pu acquérir l'équipement. En effet, une grande surface de la commune haut-rhinoise renouvelait son défibrillateur et a décidé d'en faire don à la municipalité.
La ville, qui en compte déjà une trentaine dans ses lieux publics, trouvait plus utile son utilisation par des patrouilles de police. "Le but est de diminuer le temps de prise en charge d’une victime de façon à ce que la police, qui est présente 24 heures sur 24 dans la circonscription de sécurité publique, puisse intervenir avec l’outil nécessaire en cas d’arrêt cardio-respiratoire", affirme Hervé Buhr, référent prévention sécurité de Wittenheim à notre équipe de reportage.
85 policiers et employés communaux formés
Chaque année en France, 50.000 personnes meurent prématurément d'arrêt cardio-respiratoire, alors qu'une intervention rapide peut faire repartir le cœur. "C’est vraiment une course contre la montre. Chaque minute qui passe, ce sont des cellules cérébrales en moins et c’est donc un risque de perte de chance immense pour le patient", indique Marc Noizet, directeur du Samu 68.
Pour tenter de sauver le plus de victime, la mairie de Wittenheim a formé 85 policiers et employé communaux aux premiers secours. Un apprentissage utile en attendant l'arrivée des secours. "Nous pouvons aller très vite avec nos véhicules, mais on n’arrivera jamais au moment même de l’arrêt cardiaque", ajoute Marc Noizet.
Pour les forces de l'ordre, il s'agit d'une mission de plus qui les rassurent. "C’est utile d’avoir ce défibrillateur mobile. J’ai déjà été confronté à un accident avec un arrêt cardiaque. Si j’avais eu cet équipement dans le véhicule au moment de l’intervention, ça aurait pu nous aider", se rappelle Alexandre Entzmann, chef de brigade de police secours à Wittenheim.
Désormais, chaque habitant pourra solliciter la patrouille de la police nationale de la commune s'il constate qu'une personne est en arrêt cardio-respiratoire.