Arnaques : la gendarmerie alerte face au retour du "bitumeur irlandais", "trop beau pour être vrai"

Dans la série des arnaques, il y a des saisons. Celle du "bitumeur irlandais" est de retour dans le Grand Est cet automne. La gendarmerie de Haute-Marne fait de la prévention. On vous explique de quoi il s'agit.

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Vous connaissiez la fameuse "arnaque à l'irlandaise". France 3 s'en est souvent fait l'écho. Une technique qui consiste, pour les malfaiteurs, à faire pitié à autrui pour le délester de plusieurs centaines d'euros. Généralement, cette arnaque se produit sur la route des vacances. Une technique simple, basique et efficace. "Des (faux) touristes, parfaitement habillés, parlant un anglais impeccable, et sous prétexte de voiture en panne, ou d'être victime de vol, vont tout faire pour vous soutirer quelques centaines d'euros". 

Mais cette fois, il s'agit d'une autre entourloupe qui sévit en cet automne 2024, dans le Grand Est, et en Haute-Marne en particulier, selon la gendarmerie qui met en garde les victimes potentielles, sur sa page Facebook. L'arnaque du "bitumeur irlandais". De quoi s'agit-il ? "Sous couvert d’une activité professionnelle légale, ces bandes démarchent des victimes (particuliers ou professionnels, tels que des gérants de société ou des agriculteurs) en prétendant vouloir se débarrasser d’un surplus de bitume provenant d’une fin de chantier". Les zones pavillonnaires sont régulièrement visées. 

Ces arnaqueurs organisés affichent des prix particulièrement attractifs, précisent les gendarmes. Ceux-ci varient entre 7 et 15 euros le m2 au lieu de 40 euros en moyenne sur le marché légal. "La plupart du temps, un accord amiable est passé sans qu’aucun devis ou contrat ne soit établi. Les travaux sont réalisés très rapidement, le jour même ou le lendemain. Ils exigent un paiement immédiat, en espèce, par chèque (qui est encaissé puis décaissé aussitôt) ou carte bancaire à l’aide de terminaux de paiement. En cas de réticence, le client fait parfois l’objet de menaces ou d'intimidations".

Pour éviter de se faire avoir, les gendarmes préviennent. "Ne cédez pas aux sirènes des affaires trop belles pour être vraies. En cas de doute, de pressions psychologiques ou de menaces, appelez immédiatement la gendarmerie. Agissez dans l'instant, n'attendez pas". 

Prix imbattable pour poser un enrobé

En Alsace, début septembre, à Hégenheim (Haut-Rhin), près de Bâle, certains habitants ont failli en faire les frais. "Attention, nous avons été démarchés à Hégenheim par d'honnêtes artisans proposant à un prix imbattable la pose d'un enrobé. En général ils parlent anglais et vous proposent une super affaire, du bitume pas cher parce qu'ils viennent de finir un chantier localement (soi-disant à l'euroairport en l'occurrence). Évidemment, c'est une arnaque", raconte Juste Victor sur Facebook. "Oui, je les ai vus à Sélestat 2 camion et 8 ou 9 bonhommes", poursuit un autre. 

Souvent évoqué dans la presse, cette arnaque revient régulièrement pour plusieurs raisons. Ces bandes organisées issues de la communauté irlandaise ou britannique, sont présents sur le territoire français depuis les années 1990, selon nos confrères de la Dépêche. "La plupart sont issus des "Rathkeale Rovers", (du nom de la ville de Rathkeale, d’où ils proviennent, NDLR) un groupe de délinquants basé en Irlande et qui œuvre à l’échelle internationale. Ils sont tous issus de la communauté des gens du voyage d’Irlande et réalisent des petits travaux comme la pose de bitume ou la rénovation de maisons, des activités souvent illégales".

La difficulté des gendarmes pour les appréhender, réside dans le fait que sans facture, il est impossible d’obtenir les garanties légales de la fin du chantier. "Ensuite, les ouvriers se volatilisent généralement dans la nature. Sans leur identité, il est souvent compliqué de les traquer. Et sans flagrant délit, difficile de les appréhender". Reste donc la prévention, l'arme la plus sûre dans ce genre de cas. Demander une carte professionnelle et appeler l'entreprise, reste la plus certaine des garanties. 

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