Le Grand Pardon est candidat au classement au patrimoine immatériel de l'humanité. L'événement chaumontais vient de recevoir le soutien officiel de la France.
Et si, comme les fest-noz de Bretagne ou les chants polyphoniques de Corse, le Grand Pardon était classé au patrimoine historique immatériel de l'humanité ? Plusieurs personnes réunies en une association veulent y croire.
Un épais dossier a été monté, puis étudié en début de semaine devant la commission France. Celle-ci a accordé son soutien à la candidature du Grand Pardon. Il s'agit d'une première étape obligatoire pour continuer l'aventure.
"C'est beaucoup de joie et de fierté pour tous les Chaumontais qui sont très attachés à cette fête du Grand Pardon qui existe depuis plus de 500 ans, a réagi Gérard Bocquillon, adjoint en charge de la culture à la mairie de Chaumont.
D'autres étapes à franchir
"La volonté de l'Unesco, ajoute Gérard Bocquillon, c'est de sauvegarder des événements très anciens, très ancrés et que les populations souhaitent perdurer. Le Grand Pardon est à l'origine religieux mais il est devenu également profane."Une délégation du ministère de la Culture va se rendre prochainement à Chaumont pour aider l'association à préparer sa candidature et monter un deuxième dossier, bien plus épais, et franchir peu à peu les étapes. Car chaque candidature à l'Unesco s'apparente à un véritable chemin de croix. Dans le meilleur des cas, il faudrait au moins trois ans pour que ce rêve devienne réalité.
Qu'est-ce que le Grand Pardon ?
C'est une tradition qui se perpétue depuis plus de 500 ans à Chaumont en Haute-Marne. En vertu d'une bulle papale de 1475, lorsque la Saint-Jean-Baptiste tombe un dimanche, celle ou celui qui se rendra à la Basilique Saint-Jean-Baptiste de Chaumont sera lavé(e) tous ses pêchés.