Les fêtes foraines face à la crise de l'énergie : "on évite les tours à vide, on allume plus tard"

La traditionnelle fête foraine de la Toussaint s’est installée place Aristide Briand à Chaumont. À l’heure de la crise énergétique, les forains adoptent de nouvelles pratiques pour limiter leur consommation et garder des tarifs attractifs.

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"C’est parti pour un nouveau tour de manège." La musique à fond, une myriade de lumières colorées, des autos-tamponneuses, des avions et des chenilles pour les sensations fortes. La fête foraine a pris ses quartiers à Chaumont (Haute-Marne) jusqu'au 15 novembre. Comme dans de nombreuses autres villes de France, avant l'arrivée des marchés de Noël. 

Une quarantaine d’attractions. Des manèges souvent jugés énergivores en cette période de crise. Mais les forains n’ont pas attendu l’appel à la sobriété du Gouvernement pour adopter de nouvelles pratiques plus économiques et écologiques.

"Il y a sept ans, nous avons changé progressivement nos ampoules électriques traditionnelles pour des LED. Un gros investissement qui a fait baisser notre consommation et donc notre facture", reconnaît Annick Chanet, une enfant du pays, née à Châteauvillain et qui tient en stand de confiseries.

Nous allumons plus tard désormais. Mais les lasers et les lumières multicolores, c'est obligatoire dans notre métier. C’est ce qui attire les gens le soir. Pour eux, pas de fête foraine sans cela.

Annick Chanet, foraine

Si cette année, la crise en elle-même n'aura que peu d'incidence, l'inquiétude demeure. "Là, nous sommes en fin de saison. C’est surtout l’année prochaine qui risque d'être compliquée. Tout le mois de septembre, comme il a fait jour assez tard, nous n’allumions pas tout. Surtout, nous allumons plus tard. Mais les lasers et les lumières multicolores, c'est obligatoire dans notre métier. C’est ce qui attire les gens le soir. Pour eux, pas de fête foraine sans cela."

Allumer moins et plus tard

Son voisin Patrice Meurice finit d’installer les lots de ses machines à griffes. Pour lui aussi, il faut suivre le mouvement pour survivre. "On n’allume pas tout, on met moins de décors lumineux, on éteint plus tôt, on allume plus tard… En fonction de la lumière du jour et de la fréquentation du moment."

Certains manèges consomment plusieurs centaines de watts, notamment les plus grands, ceux à sensations fortes. Il faut alors s’adapter, changer de méthode de travail pour éviter de surcharger le réseau et donc risquer des coupures.

Limiter la hausse des tarifs 

"Maintenant, on attend que le manège soit rempli avant de le lancer. On évite les tours à vide, de faire des tours à moins de la moitié des places occupées", indique Richard Leblanc, patron du Bigdil, manège pour enfants. "Mais avec la hausse de l’électricité et celle de l’essence, nous sommes obligés de répercuter cette augmentation sur les tarifs des manèges et des autres attractions. Quelques centimes de plus, mais c’est difficile. Les clients font un ou deux tours de moins." Cette année, ils redoutent davantage une baisse de fréquentation, à cause de la pénurie de carburant. 

En 2019, une convention a été passée par le syndicat national des forains avec le fournisseur ENEDIS pour des tarifs, un forfait, plus attractifs sur les fêtes foraines durant 28 jours au maximum. Plusieurs villes du Grand Est ont signé cet accord, dont Charleville-Mézières, Bar-sur-Aube, Châlons-en-Champagne. Mais pas encore Chaumont. "Tout n’est pas encore bien en place, précise Richard Leblanc. Des discussions sont en cours."

Informée de l’existence de cette convention, la Vile de Chaumont a contacté cette année Enedis afin que ce forfait puisse s’appliquer dès l’année prochaine.

En parallèle, alors que les décorations lumineuses sont progressivement installées en ville, la municipalité chaumontaise met en place des mesures de sobriété énergétique.

Depuis le 28 octobre, l’éclairage public est éteint de minuit à 5h30 du matin, tous les jours dans les rues de la ville. Les décorations limitées cette année à trois plafonds lumineux seront allumées de 16h59 à 21 h 30 jusqu’au 9 janvier. 

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