Vous cherchez à rejoindre Chaumont et la Haute-Marne par l'autoroute ? Il vous faudra alors un peu de patience, pendant un mois. Une partie de la route nationale 67 est fermée jusqu'à début juillet, pour travaux. Ce qui contraint les automobilistes à un long détour, parfois mal perçu.
"On arrive bientôt ? C'est bientôt fini ?" C'est ce que vous devez sans doute vous dire, si vous cherchez à regagner la Haute-Marne depuis l'autoroute A5. Du lundi 12 juin au vendredi 7 juilllet, une partie de la route nationale 67 est fermée à la circulation. Des travaux imposent une interdiction de circulation, sur la portion qui relie Chaumont (Haute-Marne) et l'autoroute qui relie Paris à Langres (Haute-Marne).
Conséquence : une grande déviation qui oblige les automobilistes à prendre deux routes. Plusieurs dizaines de kilomètres et des minutes de trajet en plus. Il faut d'abord prendre la départementale 619 d'abord, puis la départementale 396. Où l'inverse, selon le sens d'où vous venez.
Dans les deux cas, la sortie obligatoire sur l'autoroute n'est pas du goût des conducteurs et conductrices qui viennent ou qui partent de Chaumont.
Des dizaines de kilomètres de détours
Il y a ce camion qui fait un troisième tour de rond-point, et qui ne sait vraiment pas où aller. Il y a aussi cette automobiliste hébétée, et excédée par ce détour. "J'étais au courant de cette déviation, mais ça n'est pas très clair. Il y a une déviation là, qui montre l'autoroute : c'est quoi ?", s'exclame-t-elle. Pour rejoindre Chaumont, qui est habituellement à dix minutes de l'autoroute A5, les automobilistes doivent repartir dans le sens opposé.
Pour contourner la nationale 67 en travaux, il faut prendre l'autoroute jusqu'à Ville-sous-la-Ferté (Aube). Passer ensuite par Bar-sur-Aube (Aube), avant d'atteindre enfin Chaumont. En provenance de Troyes, il faudra par exemple faire 1h35 de route contre 1h07 habituellement. Ce changement d'itinéraire, les automobilistes vont devoir le faire jusqu'à la fin des travaux.
Une rénovation inévitable
5 600 véhicules passent sur cette route chaque jour, dont plus d'un tiers de camions. La contrainte : trouver une déviation capable de supporter autant de passage. "La problématique est justement ce trafic poids lourds. Il faut réussir à le diriger sur des routes qui sont structurées pour les accueillir. D'où la nécessité de faire une déviation par l'autoroute", explique Romuald Manzoni. Le chef de centre à la direction interdépartementale des routes Est doit aussi composer avec des usagers pour la plupart compréhensifs, mais parfois impatients. "Ils comprennent le sens de cette déviation, mais ils ne l'acceptent pas toujours. On a eu des problèmes avec des usagers qui démontaient les balisages, qu'il a fallu remettre en place. Sinon, la plupart nous font part de leurs impressions : ils sont ravis d'avoir une route neuve", constate-t-il.
Aucune autre solution n'était possible pour réparer cette chaussée dont la dernière rénovation date d'il y a plus de 20 ans. Pas même la circulation alternée. "On aurait doublé le temps de réalisation, donc la route aurait été perturbée pendant 2 mois. On aurait des risques de bouchons et de 30 à 45 minutes d'attente. Ca serait déjà plus dangereux pour les employés sur le chantier. On aurait d'autre part des problèmes au niveau de la technique. Il y aurait un joint au milieu de la chaussée, et en termes d'étanchéité ça aurait été très mauvais", se justifie le cadre de la direction interdépartementale des routes Est.
Au total, près de neuf kilomètres de route entre Chaumont et Semoutiers seront rénovés, à l'issue du chantier.