Détonation à Paris : un avion militaire de Saint-Dizier (Haute-Marne) franchit le mur du son

Une importante détonation a été entendue ce mercredi 30 septembre dans la matinée à Paris et dans toute l'Île-de-France. Ce bruit d'explosion a en fait été causé par un avion militaire ayant franchi le mur du son. Il avait décollé un peu plus tôt d'urgence de la base de Saint-Dizier dans la Marne. 

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Une détonation, entendue en fin de matinée dans Paris et l'Île-de-France a affolé les réseaux sociaux. Ce bruit, comparable a celui d'une explosion, a été entendu et ressenti de Paris intra-muros jusque dans l'Essonne et les Yvelines. Sur Twitter, de nombreux internautes ont partagé leurs angoisses et leurs interrogations. 
 
Il s'agissait en fait d'un avion de chasse ayant franchi le mur du son lors de son passage au-dessus de la capitale. Il a décollé d'urgence de la base de Saint-Dizier dans la Haute-Marne pour une mission d'intervention auprès d'un aéronef en perte de contact avec les contrôleurs aériens. Très vite, la préfecture de Police de Paris a tenu à rassurer les habitants d'Île-de-France leur demandant de "ne pas encombrer les lignes de secours." 

Selon la base aérienne de Saint Dizier, "un avion d’une compagnie aérienne civile qui naviguait entre Brive et St Brieuc en perte de contact radio a déclenché un intervention immédiate. Un rafale de la BA 113 a décollé sur alerte dans le cadre de la posture permanente aérienne la police du ciel, l’équipage a reçu l’autorisation du CDAOA commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes pour passer le mur du son pour rejoindre l’appareil au plus vite. Le rafale a réalisé un vol supersonique de Créteil vers l’ouest parisien à plus de 10.000m d’altitude. En fonction des conditions atmosphériques cela déclenche un bang supersonique. Le bruit du vol a été perçu par l’agglomération parisienne".

Quelques secondes après le passage du rafale l’avion de ligne a repris contact avec le contrôle aérien civil.
 
Le bruit causé par l'avion s'appelle un bang supersonique. Il est causé par l'onde de choc créée par un objet physique, comme un avion, qui atteint une vitesse supersonique, c'est-à-dire supérieure à celle du son. La force de la détonation a même surpris les joueurs du tournoi de tennis de Roland-Garros. 
 


Protéger les Français contre toute menace aérienne

L'an dernier, 450 situations ont été jugées anormales dont 210 qui ont nécessité l'intervention des avions de chasse ou hélicoptères. 120 interventions ont été réalisés par des Rafale (Décollages sur alerte et changements de mission en vol) et 90 par des hélicoptères
 
Afin de protéger la population de toute menace venant du ciel en quelques minutes, l’Armée de l’air assure une mission permanente et résiliente : la police du ciel … Elle intervient pour 3 types d'actions :

• Détecter tous les appareils en vol au-dessus du territoire national et de ses approches. Cette visualisation est possible
grâce à un maillage robuste de plus de 70 radars civils et militaires interconnectés, avec des centres de détection et de
contrôle de l’Armée de l’air.
• Identifier et classifier les aéronefs en situation anormale grâce à un centre unique des opérations aériennes, le CNOA,
qui construit la vision globale du ciel français et analyse les situations.
• Intervenir dans le ciel, suivant les ordres du CNOA, grâce à des chasseurs, des hélicoptères, des avions radar AWACS
et des ravitailleurs en alerte.

"Ces interventions se déroulent à la croisée de très nombreuses voies aériennes stratégiques, avec près de 12.000 aéronefs survolant la France quotidiennement et même jusqu’à 1.400 simultanément aux heures de pointe," explique le Capitaine Marie Pérochain, de la cellule de communication de la base aérienne 113.
 
 
 
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