Eté 1917, bientôt 3 ans de guerre. Berlin est loin du front mais subit malgré tout les conséquences de la guerre. Le Reich allemand ne s’était pas du tout préparé à un conflit long et dès 1915, la population a ressenti les effets du blocus maritime des Anglais. Berlin n’a plus d’argent et les prix ne cessent d’augmenter, Berlin a faim et les rations ne cessent de diminuer.
Cela fait bien longtemps que les cartes de rationnement font partie du quotidien des Berlinois. En effet, dès février 1915, des cartes de pain ont été distribuées, puis c’est pour la viande, le beurre, les œufs, le thé, le café, le sucre et les pommes de terre.
Avec l’introduction des cartes d’alimentation commence le temps des « Polonaises ». C’est ainsi que les Berlinois appellent les files de plus en plus longues devant les magasins.
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La ration quotidienne est tombée à moins de 1000 calories par jour et la famine est aux portes de la ville. Conséquence de cette sous-alimentation, la mortalité générale augmente fortement. Un médecin berlinois remarque que les habitants ont les os des mâchoires qui ressortent et la peau dépourvue de graisse fait des plis.
L’année 1917 restera une année terrible. la famine aggravée par une récolte catastrophique de pommes de terre à l’automne 1916 et il faudra remplacer le tubercule par le navet. On le trouvera en soupe, boulette, compote et même en confiture… pendant de très longues années, les Allemands garderont ce souvenir de l’hiver des navets.
La faim aura tué des centaines de milliers de civils.
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