Des salariés qui se lèvent chaque matin pour aller travailler. Rien de plus normal. Sauf que ceux-là n’ont absolument rien à faire. Pas la moindre activité. C'est la situation ubuesque des employés de la SEMAT, une société d'entretien et de maintenance à Horbourg-Wihr.
Il n'y a plus de travail. Les négociations pour licenciement économique sont bloquées. Et donc, rien ne se passe. Pour Jean-Daniel et Raoul, salariés de la SEMAT, société spécialisée dans le service après-vente d’engin de collecte et de voirie, la situation dure depuis cinq mois. Il passe huit heures par jour… à ne rien faire. Aucun camion ne rentre ni ne sort des ateliers de maintenance. Les techniciens sont tout de même obligés de faire acte de présence, en attendant leur licenciement économique. "J’arrive le matin, je prépare du café, je m’assieds à table et puis j’attends. L’après-midi, pareil", confie l’un d’eux.
Ils sont quatre à occuper les locaux quotidiennement. Un site désormais non viable selon la direction qui pointe un déficit de 200.000 euros par an. Cette dernière a lancé une procédure de licenciement accélérée sans parvenir à trouver un accord avec les salariés quant aux indemnités.
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