Les résultats d'analyse sont enfin tombés, et le verdict n'est pas bon pour la société bragarde.
Inquiétude pour le futur de la société SEB-CERF
Lourdement pointée du doigt dans l'affaire des steaks hachés surgelés contaminés, la société bragarde a déjà dû réduire ses effectifs d'intérimaires. Son avenir dépend en grande partie de la confiance que lui accordera LIDL dans les prochaines semaines.
L'intoxication à la bactérie E.coli dont ont été victimes huit enfants du nord de la France a bien été provoquée par des steaks hachés surgelés fabriqués par la société SEB, selon des résultats d'analyse dévoilés lundi par les ministères de l'Alimentation et de la Santé.
"Les souches virulentes retrouvées dans les analyses faites sur les enfants ont été également isolées lors de l'analyse des échantillons de steaks, dont la souche E.coli O157", écrivent les ministères dans un communiqué.
"Les résultats d'analyse sur les steaks hachés prélevés lors des enquêtes alimentaires chez les familles touchées confirment le lien avec le lot retiré de la marque Steak Country vendus en boîte de 1kg avec une date limite de consommation (DLC) du 11 mai 2012", précise-t-on. Par précaution, la société SEB a déjà procédé au rappel du lot incriminé et des lots précédant et suivant (DLC des 10, 11 et 12 mai 2012,NDLR).
Selon les ministères, huit enfants ont été admis au CHU de Lille pour des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), et "six sont encore hospitalisés". "Les analyses ont confirmé que pour six d'entre eux, le syndrome était consécutif à une intoxication alimentaire due à une forme rare de la souche E.coli". Le CHU de Lille indiquait lundi à la mi-journée que deux des huit enfants avaient pu rentrer chez eux, tandis qu'un garçonnet de deux ans restait dans le coma dans un état stationnaire.
Ces analyses confirment également que la bactérie en cause, E.coli O157, est distincte de la souche bactérienne O104:H4 qui a fait 39 morts en Europe, dont 38 en Allemagne. Les enquêtes vont se poursuivre pour déterminer l'origine de la contamination des steaks par ces bactéries.
La société SEB emploie 180 personnes à Saint-Dizier (Haute-Marne).Interrogé vendredi le PDG, Guy Larmolette, craignait des conséquences mortelles pour l'entreprise".