Affaire Montaulin : les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocat général.
Troyes : Procès Montaulin (Jour-3)
Après un premier procès à l'été 2006, un procès en appel à Charleville-Mézières début 2007, c'est la troisième fois que cette affaire est jugé aux assises. En juillet 2003, une mère de famille de 33 ans avait été mortellement blessée par un commando de six voleurs.
Troyes : Procès Montaulin (Jour-2)
Après un premier procès à l'été 2006, un procès en appel à Charleville-Mézières début 2007, c'est la troisième fois que cette affaire est jugé aux assises. En juillet 2003, une mère de famille de 33 ans avait été mortellement blessée par un commando de six voleurs.
Assises de l'Aube: drame de Montaulin
Troisième procès pour ce drame ou un couple d'aubois avait été sauvagement attaqué. Un membre du commando de six hommes comparait seul, il avait fuit en Turquie.
Ils ont rendu leur verdict en fin de journée : 16 ans de réclusion à l'encontre de Ramazan Aklan, conformément aux réquisitions du Ministère public.
Seul sur le banc des accusés, Ramazan Aklan comparait depuis lundi pour meurtre et tentative de meurtre, 8 ans après ce cambriolage qui avait très mal tourné. Le jeune homme avait pris la fuite en Turquie et était absent lors des 2 premiers procès lors desquels ses complices ont été condamnés. Rattrappé par la justice turque, il est incarcéré en France depuis 2010.
Après un premier procès à l'été 2006, un procès en appel à Charleville-Mézières début 2007, c'est la troisième fois que cette affaire est jugée aux Assises.
• Les faits :
en juillet 2003, un commando de 6 personnes s'introduit dans la demeure d'un homme d'affaires aubois à Montaulin (Aube). Le cambriolage tourne mal : l'homme d'affaires, âgé de 56 ans, est grièvement blessé, sa compagne, une mère de famille de 33 ans, est mortellement blessée.
Ce mercredi (16/11/2011), la personnalité d’Aklan Ramazan a été évoquée.
L’accusé à pour le moins que l’on puisse dire une attitude déconcertante à la barre. Il parle d’une voix très basse et esquisse des sourires.
L’homme âgé aujourd’hui de 26 ans en avait tout juste 18 au moment des faits. La cour essaie d’en savoir plus sur lui, son enfance, sa famille originaire de Turquie. Il est arrivé en France à l’âge de 7 ou 8 ans. C’est à l’adolescence que les choses dérapent. Il est accusé de viol à l’âge de 17 ans. L’avocat général liste les condamnations pour des affaires de vol surtout.
Finalement on en saura assez peu sur le profil psychologique du prévenu. Tour à tour un peu naïf, gamin. Le Président lui lance : « vous êtes devant une cour d’Assise ». Aklan ne semble par comprendre la gravité des faits.
Lors de l’audience de ce mardi, les 5 complices déjà jugés avait « chargés » Ramazan Aklan par le passé. Ce mardi, ils l’ont au contraire dédouané. C’était donc un petit jeu de « c’est pas lui c’est moi ».
Un des condamné à effectivement dédouané Aklan. Ali BenSlimane à la barre expliquait : « je suis allé dans la chambre, j’ai pris Fatira Sbaghi par le cou. Je l’ai frappé violement à coups de poings sur la tête ». La victime décèdera ensuite.
Une version qui à peu convaincue les jurés.
Ce mercredi est réservé au réquisitoire puis les plaidoiries. Le verdict est attendu dans la soirée.
Ramazan Aklan, lors du premier procès avait été condamné à perpétuité avec une peine de sureté de 18 ans.
Aux deuxième jour du procès, l'accusé fournit des explications peu convaincantes.
Ce mardi matin (15/11/2011), l'accusé Ramazan Aklan a fourni des explications peu convaincantes.
Bredouillant, parlant bas, l'accusé a minimisé son rôle dans le braquage tragique : "Ce jour là, je n'ai touché personne", a t'il déclaré. Un avocat des parties civiles a rappelé le passif judiciaire de l'accusé : vol en réunion, et reconnu coupable de viol à l'âge de 17ans. Mardi après-midi, les cinq comparses de l'accusé doivent intervenir en tant que témoin.
Cinq membres du commando purgent actuellement des peines de prison s'échelonnant de dix à trente ans. En juillet 2006, Aklan avait été reconnu coupable de meurtre et de tentative de meurtre, reconnu coupable des faits les plus graves dans cette affaire mais condamné à distance puisqu'en fuite à l'époque du premier procès. Il avait été finalement été interpellé en Grèce au printemps 2010, alors qu'il voyageait sous un faux nom.
Depuis lundi matin (14/11/2011), Jean-Claude Boutiton revit son calvaire de 2003. Sa compagne de l'époque a perdu la vie sous les coups des agresseurs, et lui même souffre encore de séquelles psychologiques et physiques. A la barre du tribunal, Jean-Claude Boutiton a demandé que justice soit faite.
Dans la salle d'audience sont également présentes les soeurs de Fatira Sbaghi, la jeune femme battue à mort en juillet 2003.
Le procès doit durer quatre jours jusqu'au vendredi 18 novembre.