Durant la nuit du réveillon de la St Sylvestre, les pompiers sont intervenus à Origny-le-Sec suite à une intoxication au monoxyde de carbone. Sept personnes ont dû être hospitalisées. Des intoxications fréquentes en hiver, à cause, souvent, de systèmes de chauffage défectueux ou mal entretenus.
Les pompiers de l'Aube sont intervenus peu après 3h lors de la nuit du 31 décembre au 1er janvier à Origny-le-Sec. En cause une intoxication au monoxyde de carbone. Les 21 personnes qui réveillonnaient dans la maison ont été évacuées. Sept d'entre-elles ont été hospitalisées. Un groupe électrogène placé au sous-sol semblerait être la cause de cette intoxication.
Dans les Ardennes, la nuit précédente, 6 personnes ont, elles aussi, été victimes d'intoxications au monoxyde de carbone. A Signy-le-Petit, un homme, une femme de 44 ans et sa fille de 10 ans ont été transportés à l'hôpital Manchester de Charleville-Mézières. L'émanation de monoxyde de carbone provenait de leur chaudière au gaz.
La même nuit, un couple et leur fille, habitant à Arreux, toujours dans les Ardennes, ont eux aussi été victimes d'intoxication au monoxyde de carbone. Ils ont, eux aussi, été transportés au centre hospitalier de la capitale ardennaise.
Le monoxyde de carbone est un gaz particulièrement dangereux puisqu'il est invisible, sans odeur et non-irritant pour les voies respiratoires. Il se diffuse très vite dans l'atmosphère et peut être mortel en moins d'une heure. Si vous souffrez de maux de tête, de nausées, de vomissements soudains, prévenez les secours et changez d'air !
Dans le Grand Est, les intoxications sont en baisse
En hiver, ces incidents sont très fréquents, les intoxications au monoxyde de carbone étant souvent dus à des installations de chauffage défectueuses ou mal entretenues. En France, depuis le 1er septembre 2017, Santé publique France a eu connaissance de 1073 intoxications au monoxyde de carbone, qui ont concerné 3 890 personnes. 21 % d'entre elles ont dû être prises en charge, soit en service de médecine hyperbare, soit en centre hospitalier.
Si les chiffres restent stables par rapport à l'année précédente au niveau national, il convient tout de même de rester vigilant par rapport à ces intoxications : Santé publique France compte tout de même 23 décès dus au monoxyde de carbone depuis le 1er septembre 2017. Dans le Grand Est, les intoxications ont tendance à baisser : 115 épisodes ont été comptabilisés, contre 135 l'année précédente sur la même période.
Restez vigilants
Il est vivement conseillé de faire réviser par un professionnel qualifié ses installations de chauffage et de production d'eau chaude ainsi que les conduits de fumée, chaque année, en début de saison hivernale.
Tous les jours, pensez aussi à aérer au moins dix minutes votre habitation -même s'il fait froid !- et à maintenir vos systèmes d'aération en bon état de fonctionnement.
Il est déconseillé également, de faire fonctionner des chauffages d'appoint en continu ou d'utiliser, pour se chauffer, des appareils non prévus à cet effet, comme des braseros, des barbecues ou encore des cuisinières. D'autres informations sur les intoxications au monoxyde de carbone et les conseils pour éviter que cela ne se produise sont à retrouver sur le site internet de Santé publique France, l'agence nationale de santé publique, placée sous la tutelle du ministre chargé de la Santé.