Destituée de son titre de Miss Champagne-Ardenne, la Haut-Marnaise Julie Campolo a saisi la justice. Une audience en référé a lieu aujourd'hui, à seulement 6 jours de l'élection de Miss France.

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La guerre des miss prend un tournant judiciaire. Depuis ce matin au tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (Ardennes), les juges statuent sur un référé en urgence. Une procédure spéciale car « le risque de dommage est imminent ».

A 6 jours de l’élection de Miss France (au Zénith d’Orléans, en direct à la télévision), Julie Campolo veut récupérer sa couronne. Élue le 11 octobre à Saint-Dizier, elle a été destituée un mois plus tard car elle n’aurait pas respecté le règlement. La jeune femme a obtenu son titre régional après 5 participations : en 2010, 2011, 2012, et 2013 et 2014. Or le règlement n’en autorise que trois.

Julie Campolo a donc été remplacée par sa première dauphine, Melissa Cervoni. C’est elle qui s’est envolée avec les autres miss sous les tropiques pour préparer l’élection de ce week-end. Pourtant Julie Campolo avait participé à toute une série d’événements en tant que Miss Champagne-Ardenne entre son élection et sa destitution. Une destitution qu’elle n’a apprise que par le biais d’un SMS laconique envoyé par Marie-Annick Destenay, la déléguée régionale du comité Miss-France.

L’audience s’est tenue en présence des avocats uniquement. Julie Campolo, qui mène ses études à Saint-Etienne, n’était pas présente à l’audience. Marie-Annick Destenay, elle, est restée enfermée dans sa voiture aux vitres teintées garée devant le tribunal, sans vouloir répondre à la presse. Seul son avocat, Pascal Garbarini (connu notamment pour avoir défendu Yvan Colonna) s’est exprimé, estimant que, selon lui, cette requête n'était pas recevable. "Cette destitution, c’est simplement l’application du règlement et l’application du règlement  est très important. Imaginons que Mademoiselle Campolo soit maintenue dans son élection, que diraient les autres participantes à Miss-France, qui elles n’ont pas violé le règlement ? Elles se sentiraient bafouées dans leur candidature et cela ne serait pas acceptable».

Pour Elodie Baruet, qui représente Julie Campolo, la mauvaise foi n’est pas du coté de la Miss. L’avocate estime que Marie-Annick Destenay ne pouvait pas ignorer que sa cliente avait déjà participé aux éditions 2010 et 2011, car elle faisait déjà partie du comité régional Miss France à cette époque. Par ailleurs, la déléguée Miss France a envoyé un SMS à Julie Campolo juste après l’élection qui disait : "Ok pour Miss Champagne-Ardenne" ; un message qui d’après Maitre Baruet démontre bien que Marie-Annick Destenay était consciente des interrogations que cette élection pouvait susciter vis-à-vis du règlement, mais que la question avait visiblement été réglée et ne provoquerait donc aucune contestation.

Le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières rendra sa décision ce lundi 1er décembre 2014 à 15h00.

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