La pétition d'un Strasbourgeois pour demander l'exclusion de Nadine Morano recueille des milliers de signatures

Une pétition lancée par un lycéen strasbourgeois sur le site Change.org pour demander que Nadine Morano soit retirée de la liste UDI-MoDem-Les Républicains pour le Grand Est et suspendue des Républicains, a déjà recueilli plus de 43000 signatures.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

A l'origine de la pétition, Yazid Knibiehly, lycéen en classe de 1ère à Strasbourg. Engagé dans les rangs de l'UDI, le jeune homme a mis en ligne dimanche soir la pétition, intitulée "Retirez Nadine Morano de la liste LR-UDI-MODEM aux régionales, exigez sa suspension du parti Les Républicains et sa démission de son mandat d'Eurodéputée". A 12h ce mardi, elle avait déjà obtenue 43 000 soutiens

Les Républicains, le parti présidé par Nicolas Sarkozy a décidé à ce stade d'écarter toute sanction. Il n'est "pour l'instant question d'aucune
sanction"
contre Nadine Morano, a indiqué mardi Sébastien Huyghe, porte-parole des Républicains. "Les Républicains réaffirment fortement que les propos de Nadine Morano n'engagent qu'elle. Clairement c'est une faute, c'est une faute qui n'engage qu'elle-même", a-t-il martelé.

Pourtant, les réactions, dans son propre camp politique, continuent de déferler suite aux propos tenus samedi par Nadine Morano sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché" de France 2: "Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères".

"Porte-parole du Ku Klux Klan"


La numéro 2 des "Républicains", Nathalie Kosciusko-Morizet, a qualifié ce matin  "d'exécrables" les propos de Nadine Morano : "Je trouve la tonalité de cette déclaration, comme d'ailleurs la référence à larace blanche, exécrable. La République française ne fonctionne pas sur les bases idéologiques de l'apartheid", a-t-elle déclaré sur Europe 1.

"Pour moi la France ça n'est pas une race, c'est une nation", a de son côté déclaré sur RTL, Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains pour les régionales en Ile-de-France.

Hier soir sur Itélé, Jean Christophe Lagarde, patron de l'UDI, portait la charge la plus violente : " Si elle veut être candidate à la primaire, j’espère que la primaire n’aura pas en son sein une porte-parole du Ku Klux Klan". A revoir ci-dessous.


Hier après midi,, Philippe Richert, tête de liste LR en Alsace-CHampagne-Ardenne-Loraine, avait pris ses distances avec Nadine Morano, pointant que
"la politique constante et l'action du Général de Gaulle se situent à l'opposé des propos qu'on lui prête".

En Alsace, les leaders des Républicains sont restés discrets sur le sujet, à l'exception de Jean Rottner, tête de liste LR aux régionales dans le Haut-Rhin, qui a publié hier un tweet aussi court que clair :





 

Mardi après-midi, le voisin mosellan de Nadine Morano, Patrick Weiten, tête de liste (UDI) en Moselle de la liste Richert, a publié un communiqué :"(...) avec fermeté et sans ambiguïté, je condamne les propos de Nadine Morano. Nul ne saurait partager une vision qui cherche à redonner du crédit à la fausse et dangereuse notion de race".


"Procès en sorcellerie"


Refusant toute demande d'interview, l'eurodéputée Nadine Morano s'est dite lundi soir victime d'un "procès en sorcellerie", après les critiques suscitées par ses propos sur "la France, pays de race blanche".
"Je ne savais pas que le mot race était interdit d'usage dans la langue française", déclare l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy (LR) dans un communiqué.
"Mes propos sont totalement instrumentalisés en créant des sous-entendus qui n'ont pas lieu d'être. Je n'accepte pas ce procès en sorcellerie, jamais je n'ai parlé d'une supériorité de race", assure-t-elle encore. Se disant victime d'un "lynchage médiatique", elle estime que les réactions à ses propos ne sont qu'une "tempête dans un petit verre de liqueur".




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information