Deux participants au festival Images d'ici et d'ailleurs, qui se tient ce week-end, dévoilent les coulisses de leur travail. L'un vidéaste, l'autre photographe, les deux complices passent des heures de guet en pleine nature, bien camouflés, pour immortaliser un blaireau ou des oiseaux au bain.
Dans le vignoble aux alentours de Sélestat, les deux complices traquent le blaireau. Un animal discret, au terrier caractéristique, qui sort au crépuscule. Mais pour avoir une chance de l'apercevoir, pas question de trahir une présence humaine. Les deux chasseurs d'images doivent se faire discrets : tenue de camouflage intégral (caméra et appareil photo y compris), installation face au vent car la bestiole a l'odorat fin, et des heures de patience… Mais le résultat en vaut la peine.
Autre lieu bas-rhinois, tenu bien secret pour éviter les visiteurs indiscrets : une petite mare, agrémentée d'une hutte semi-enterrée. Un Eden pour les oiseaux qui viennent s'y baigner, et un paradis pour nos deux compères, qui se régalent du spectacle, à 1 mètre de là, bien cachés derrière une vitre au ras de l'eau. Leurs images s'émerveillent de la beauté de la gent ailée, qui patauge, joue et boit en toute quiétude sous leur nez. Mais elles témoignent aussi de sa fragilité, car ces dernières années, le nombre d'oiseaux diminue inexorablement.
Le festival "Images d'ici et d'ailleurs", qui en est donc à sa 12e édition, présentera cette année les travaux de 45 photographes et vidéastes. Principalement des vidéos et photos d'animaux de la région, projetées et exposées aux Tanzmatten de Sélestat, samedi 3 novembre dès 14h et dimanche 4 de 11h à 19h. Depuis ses débuts, ce festival, porté par des bénévoles, est organisé par l'association DEO qui soutient des orphelins du Togo.