Les médecins hospitaliers sont appelés à une grève "massive" par deux de leurs intersyndicales pour réclamer une meilleure appréciation de leur temps de travail et une revalorisation des carrières à l'hôpital, confronté à une pénurie de praticiens.
La réaction de Guy Freys, médecin-anesthésiste à Strasbourg, délégué syndical SNPHAR
Médecin-anesthésiste - délégué syndical SNPHAR
des hôpitaux (CPH) soutenant le mouvement initialement lancé par le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E. Des "opérations programmées sont reportées" mais la continuité des soins sera assurée, les médecins pouvant être assignés en fonction des besoins, a précisé à l'AFP Max-André Doppia, le président d'Avenir hospitalier. "A l'heure où près de 30 % des postes de praticiens hospitaliers (PH) sont vacants, ce chiffre et nos conditions de travail s'aggravent chaque année", s'était alarmée son intersyndicale au début du mois.
En cause, notamment, le temps de travail des PH : censé ne pas dépasser les 48 heures hebdomadaires, il se rapproche "plutôt des 60 heures", explique M.Doppia. Dénonçant le "flou réglementaire" encadrant les obligations de service des médecins, les intersyndicales souhaitent une meilleure prise en compte des gardes et des mesures permettant aux praticiens de "maîtriser" leur temps de travail. Elles réclament en outre que 20% du temps de travail soient réservés aux activités non postées auprès du patient, comme la recherche. Côté rémunération, la "revalorisation substantielle de l'indemnité d'engagement de service public exclusif", ou encore de meilleurs salaires en début et en fin de carrière font également partie des doléances. "Depuis plus de quatre ans, le gouvernement alterne promesses, commissions, réflexion et reculades" sur l'attractivité des carrières hospitalières, s'était récemment indignée Avenir hospitalier. (Avec AFP)