La commune de Lichtenberg détient une particularité insoupçonnée. Elle recense 7 familles de forains. C’est Louis Hubert qui, au lendemain de la seconde guerre, a vendu ses premières sucreries dans les foires et kermesses.
Louis Hubert exerçait son travail de forain durant la belle saison. L’hiver il conditionnait les semences de légumes et de fleurs destinés à la vente. C’est ainsi qu’il a créé l’entreprise Graine Hubert. Une marque bien connue des Alsaciens.
Pour notre pionnier, le travail était laborieux. Il se déplaçait à pieds d’une commune à l’autre. Les stands et caravanes étaient transportés par des trains.
Louis Hubert avait 5 enfants. 4 d’entre eux ont poursuivi les activités foraines de leur père. Aujourd’hui ses descendants se répartissentent en 7 familles. Toutes continuent d’animer les kermesses et fêtes foraines. Les manèges et stands sont transmis de parents à enfants.
Françoise a débuté dans le métier avec la vente de confiseries et l’animation d’un stand de tir. C’est ainsi qu’elle a rencontré son mari Bernard dont les parents étaient également forains. Tous deux se sont mariés. Aujourd’hui c’est leur fils qui reprend le flambeau. D’ici quelques jours, leur carrousel sera remonté place Gutenberg à Strasbourg.
« Celui qui avait le plus grand orgue de barbarie, avait le plus de client ». Frédéric Klein se souvient. Tout petit, il tournait la manivelle devant les manèges de ses parents. Un instrument centenaire qu’il garde précieusement.
Frédéric a su transmettre sa passion du métier. Avec son épouse, elle aussi descendante de forains, ils ont eu trois filles. Deux d’entre elles animent des manèges. Et depuis peu, c’est le petit-fils qui prend la relève.
La tradition veut que le mot « forain » désigne celui qui n’est pas du village. A Lichtenberg c’est tout le contraire. Les forains sont bien du village.
Louis avait 5 enfants. 4 d’entre eux ont poursuivi l’activité familiale.
Depuis 7 générations ces dernières animent les kermesses et les places publiques. Une histoire qui commence au début du 20ème siècle et qui malgré la concurrence des grands parcs d’attraction continue. Avec le retour des beaux jours, manèges et boutiques de confiseries sortent des entrepôts où elles ont été minutieusement vérifiées et parfois rénovées.