Nous avons décidé de revenir une fois par mois sur une actualité un peu insolite, mais toujours vraie sous forme de "comic strip" : une courte série de dessins constituant une histoire, une toute petite BD. Deuxième opus : voici l'histoire d'un retraité au bout du rouleau.
Encore une histoire parfaitement réelle et totalement absurde révélée par nos confrères du Républicain Lorrain le 25 janvier 2019.
Il coule des jours heureux, Daniel, depuis l'été 2014. Il a bien mérité de prendre sa retraite au terme de quarante-deux années de travail à la mairie de Longwy. Il a même eu droit à une petite cerise sur le gâteau, une prime colossale de 230 euros, pour célébrer son départ. Un petit goût du bonheur.
Oui, oui vous avez bien lu, le fisc lui réclame 18,40€ sur une prime touchée 4 ans plus tôt. Ubu es-tu là ?
Que va faire Daniel ? A-t-il vraiment le choix ? S'il ne veut pas, en plus, payer des pénalités, il va devoir régler sa dette en temps voulu, et fissa même, pas dans 4 ans !
Il a son honneur, Daniel et comme un Lannister, il paie toujours ses dettes !La seule marge qui lui reste c'est l'art et la manière. Et comme il ne manque pas d'humour, il a choisi d'arroser l'arroseur. Il a donc fait les fonds de tiroirs, il a procédé à des échanges et il s'est constitué un stocks de piécettes jaunes, de celles dont on se débarrasse une fois par an pour une bonne oeuvre. De celles qui alourdissent exagérément le porte-monnaie et nous font croire à tort que l'on a de quoi s'offrir un sandwich.
Quand la somme exacte de 18,40€ a été rassemblée en toutes petites pièces, Daniel s'est donc tranquillement rendu à la trésorerie de Longwy pour solder la note et mettre un terme à cette fâcheuse affaire. Erreur ! Car, une fois de plus c'était sans compter sur l'opiniâtreté du collecteur d'impôts. Un fonctionnaire, sûr de son bon droit, rappelle alors Daniel à son domicile et l'enjoint de revenir classer les pièces dans des rouleaux - une chose à sa place et une place pour chaque chose -. La loi ne précisant pas une telle obligation, Daniel, grand seigneur (Lannister un jour, Lannister toujours !), s'empressa de l'envoyer paître.